There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying.
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Lykke Lancaster
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› postes : 46 › Date d'arrivé : 16/07/2012
Sujet: There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying. Mar 17 Juil - 21:29
LYKKE && ISAAC
Je suis dans mon bureau et il est 14h32, j'attends. Le radio derrière moi fredonnait une mélodie qui n'était qu'un arrière-plan puisque je l'arrêtais lorsque j'étais avec mes patients. J'ouvre mon agenda et je tourne mécaniquement les pages puis je tombe à la date d'aujourd'hui. « Sergent Michaels » je ne tardais pas à rayer le nom, en fait. Je l'avais consulté ce matin et son dossier était clos. Encore deux ou trois rencontres et je le savais prêt à retourner sur le front, tristement. Pourtant, je comprenais que ça lui manque. Mes yeux parcouraient la page de mon organisateur et je voyais que samedi soir, j'avais un souper avec mon père. Il me demanderait sans doute comment ça se déroulait avec Isaac. Je répondrais que tout va bien et qu'il fait des progrès même si techniquement, je suis soumise à la confidentialité. Je resterais vague dans mes réponses tout en mangeant, ma mère resterait silencieuse: comme à l'habitude. Je savais comment ça allait se dérouler. Aujourd'hui, j'allais prendre mon reste de journée pour mettre à jour d'autres dossiers.
Soudainement, j'entendais cogner à la porte et ma secrétaire arrivait en trombe: « Excusez-moi, Miss Lancaster, mais votre patient Isaac Grayson a insisté pour vous voir en urgence cet après-midi. » J'arquais un sourcil, pourquoi voudrais-il me voir si ce n'était que pour dire deux ou trois mots? « Quand a-t-il téléphoné? » demandais-je intriguée. « Ce matin, je lui ai dis que vous le prendriez pour 15h » La mâchoire m'en décrochait, misère. « Oui, mais vous lui avez bien dit que je ne prenais pas de consultation le mercredi après-midi? » Elle hochait la tête. « Je suis désolée, mais il a tellement insisté. » Je hochais la tête presque piteuse. Elle refermait la porte et je soupirais en passant mes mains dans mon visage pour ensuite ébouriffer mes cheveux. Je devais penser à renvoyer cette putain d'assistante-secrétaire qui ne faisait pas la moitié de son maudit boulot. J'avais l'air de rien aujourd'hui en plus! Comment pouvais-je l'accueillir ainsi! Je me dirigeais vers mon placard à la recherche de mon sac à main d'où j'en tirais du maquillage, un rouge-à-lèvre et du mascara que j'appliquais en vitesse grand V. Je replaçais mon veston beige et mes pantalons assortis pour finalement détacher mon veston, le rattacher et le détacher. Mes cheveux vaguaient légèrement et tombaient dans mon dos. J'étais presque prête à recevoir Grayson lorsque j'entendais mon client franchir la première porte. Il était en avance en plus, oh bon dieu. Je devais me calmer. Je m'asseyais à mon bureau et je troquais ma paire de pantoufle contre des escarpins noirs et j'allais finalement ouvrir la porte. « Vous êtes en avance, Isaac. Asseyez-vous je vous prie. » Il s'installait alors que j'en faisais de même en sortant mon fidèle calepin avec un stylo à bille. « Quelle était l'importance capitale de cette visite aujourd'hui? » me demandais-je et lui demandais-je également par le fait même. Qu'avait-il de si urgent qui ne pouvait pas attendre notre rencontre du lendemain? Je croisais mes mains, attentive à sa réponse qui avait dégainer mes talons hauts un peu plus tôt. Et dire qu'un peu plus tôt mon principal soucis était le souper avec mes parents...
Isaac Grayson
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› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying. Mer 18 Juil - 20:22
I woke up, I was stuck in a dream. You were there, you were tearing up everything. We all know how to fake it, baby and all we know is gone.
Je n’avais pas dormi, cela devait faire quelques jours déjà que le sommeil semblait m’être interdit. Le cœur lourd, j’avais une vie à raconter, une vie à expier. Rodant autour de son cabinet, j’hésitais longuement à entrer, j’ai hésité plusieurs heures durant à vrai dire. Mes vêtements froissés, ma mine pale, les écorchures sur mes bras témoignant d’une bagarre récente, je n’avais pas peur des questions que Lykke allait pouvoir me poser, j’avais peur des choses qui me tuaient et que j’allais surement lui avouer. J’avais rendez-vous à quinze heures, il me restait une heure à attendre et je n’en pouvais plus de faire le tour du même block. L’attente allait me tuer, comme elle l’avait fait cette nuit. J’avais cherché à fuir la réalité, j’avais tenté de m’alléger le cœur à coup de vodka et de whisky bien placé, mais rien n’y faisait, au petit matin tout était pareil. La vérité semblait même de plus en plus vermeille, plus de sang, plus de mort, toujours moins de Noah, toujours moins de moi. C’est au réveil que j’avais commencé vraiment à perdre pieds, plus aucune bribes de la veille dans ma mémoire, c’est blessé que je m’étais découvert dans le miroir. Incapable de savoir quoi faire, incapable de rappeler mes souvenirs, bien vite ce ne fut plus la nuit précédente la source de ma tourmente, mais bien mon frère. Ce dernier que je ne retrouvais plus en rien, celui qui plus jamais ne me tiendrait la main. Troublé, je m’étais tourné vers la seule personne censée pouvoir m’aider. C’était une espèce d’appel à l’aide, un dernier s.o.s, un dernier feu de détresse avant que le bateau ne sombre, mais est-ce que seulement Lykke allait pouvoir me sauver ?
Entrant dans son cabinet d’un pas décidé, le regard de sa secrétaire était plein de compassion, elle devait se souvenir de l’homme défait qui était presque en train de pleurnicher dans son combiné. « Vous êtes en avance, Isaac. Asseyez-vous je vous prie. » Silencieusement, presque euphorique de voir ma terrible attente s’achever, je m’avance dans le cabinet persuadé de pouvoir enfin me décharger d’un poids. Je dépose ma veste, je m’assieds dans ce fauteuil que je commence à connaître à force de visite et je jette un coup d’œil à Lykke qui, de son côté, ne m’a toujours pas regardé. Est-ce qu’on peut mourir à cause de ce que l’on voit dans un regard ? Et, peut-on crever à cause de quelqu’un qui ne nous regarde pas ? Mal à l’aise, je bouge fiévreusement dans ma chaise comme pour attirer son attention, comme pour la forcer à regarder la loque qui lui faisait face. « Quelle était l'importance capitale de cette visite aujourd'hui? » Sans comprendre ce qui m’arrive, je sens quelque chose en moi se refermer. Dehors il était si simple de penser à tout ce que je voulais lui dire, désormais les mots semblaient me manquer. J’avais mal, pourtant je restais muet. J’aurais aimé pouvoir crier, agiter une pancarte au-dessus de ma tête pour lui montrer que j’allais mal, au lieu de quoi je m’immobilisais. Baissant ma tête honteux, frustré de ne plus rien contrôler, je me crispais. « Je… je crois que... » Sentant le poids de son regard s’appliquer sur le haut de mon crâne, jouant nerveusement avec mes mains, je relevais mon visage pour lui laisser la chance d’admirer mon arcade sourcilière en charpie ainsi que le léger bleu que j’avais à la pommette. « Je crois que j’aurais pas dû venir. Excusez-moi de vous avoir dérangé. » Cherchant à sortir le plus vite possible cet endroit, comme un enfant cherchant à fuir le bureau de son père de peur de se faire gronder, je me levais et attrapais ma veste pour m’en aller.
Lykke Lancaster
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Sujet: Re: There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying. Sam 21 Juil - 2:38
LYKKE && ISAAC
Personnellement, je dormais toujours sur mes deux oreilles ou presque … Si on oubliait les premières semaines qui ont suivi le suicide de mon patient. Je dormais mal et malgré le fait que je vivais très bien avec le fait d'avoir mentalement échoué, j'avais pris la peine de me réserver une journée de congé où j'avais pris un long bain avec du bain moussant, je m'étais fais une manucure et une pédicure avec des masques sur le visage. Une journée de totale détente me suffisait pour ne penser à rien. J'avais fais une sieste comme je les aimais mais comme j'avais peu de temps pour les faire. Mes patients ignoraient quasiment tout de ma vie et ça me convenait ainsi. Ils savaient qu'un soldat s'était suicidé, mais que ce soit ma faute ou non, ils l'ignoraient. Silence mental. À vrai dire, ils ne connaissaient que le prestige de mon père et ces fameux diplômes tapissés aux murs de mon bureau. C'était à peu près tout ce qu'ils savaient, ils ignoraient mon âge, mon anniversaire et même mes passions alors que moi je connaissais pratiquement tout d'eux.
Lorsqu'Isaac arrivait, je remarquais ses vêtements qui étaient froissés contrairement à l'habitude où ils étaient repassés au carré près. Je remarquais aussi des cernes sous ses yeux tristes et des blessures légères sur les bras de mon patient. Intérieurement, je m'affolais. Je ne comprenais pas pourquoi il s'imposait tant de mal et surtout lui. Je le regardais déposer ses affaires du coin de l'oeil, davantage préoccupée par mes pantoufles. Quelle piètre psychiatre je faisais là! Alors qu'il grouille dans le fauteuil où il a l'habitude de s'installer, je le regarde prête à tout noter ce qu'il pouvait me dire. Je le voyais baisser la tête et mon coeur se serrait, j'étais mal à l'aise. « Je... je crois que... » Je penchais la tête vers le côté, attentive à ses prochains mots. Je percevais une nervosité mal gérée et j'en prenais note. Son visage apparaissait désormais face à la lumière et je ne pu masquer ma surprise et j'étouffais un petit cris. « Je crois que j'aurais pas dû venir. Excusez-moi de vous avoir déranger. » Ma tête qui était penchée d'un côté se redressait d'un bond. Pourquoi voulait-il partir maintenant alors qu'il avait ce qu'il voulait désormais? C'est toujours lorsqu'on veut quelque chose et qu'on ne peut l'obtenir qu'on le veut davantage, lui: il l'avait désormais et s'en lassait. Je me levais d'un bond et je me dirigeais vers lui en déposant ma main sur sa veste pour éviter qu'il la prenne au même moment que la sienne, ainsi elles se frôlaient. « Non, arrête. » Un ordre? Non, ça m'étonnait de moi-même. « Ça me fait plaisir que tu sois ici. Vraiment. » lui dis-je finalement. Je l'avais tutoyé, ça rendait les choses beaucoup compliquées, mais beaucoup plus intime en même temps. « S'il-te-plaît... » suppliais-je tristement. Je prenais sa main et je l'emmenais vers le fauteuil où je le faisais s'asseoir très doucement et je m'asseyais près de lui avec sa main toujours dans la mienne inconsciemment. « Tu peux compter sur moi, Isaac. »
Spoiler:
désolée du retard
Isaac Grayson
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› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying. Sam 21 Juil - 18:26
Debout, près à récupérer ma veste, je ne souhaitais plus qu’une chose, m’enfuir, sortir de cette pièce et sentir le fardeau qui s’était déposé sur mes épaules s’en aller. Au lieu de quoi, Lykke se leva espérant certainement pouvoir m’arrêter. Sur que je ne céderais pas face à elle, même si elle avait un sacré caractère, je posais ma main sur ma veste au même moment que la belle. Relevant les yeux à cause de ce contact innocent, mais presque trop personnel je m’immobilisais. « Non, arrête. » Je n’avais pas envie de l’écouter, pourtant j’étais incapable de bouger. J’allais finir par croire que mes pieds étaient cloué au sol, à moins que ça ne soit mon regard incapable d’échapper au sien qui m’empêchait de bouger. « Ça me fait plaisir que tu sois ici. Vraiment. » Fronçant les sourcils, je la regardais comme si elle était folle. Ma venue, lui faire plaisir ? Ça devait être une de ses techniques pour garder ses patients, un beau sourire, de belles paroles et voilà, l’autre déballe ce qu’il a sur le cœur. Un rire nerveux s’échappa de ma gorge sans que je ne puisse le retenir, j’allais partir, c’était la meilleure chose à faire. « S'il-te-plaît... » Désarçonné par la triste qui s’échappait de sa supplique, je me laissais tirer jusqu’au fauteuil m’asseyant sous ses ordres tel un pantin dont elle tiendrait les fils.
Ses doigts serrés autour de ma main me rappelaient une proximité que nous n’avions pas. Ca main était tiède, douce, je n’étais pas gêné par se contact, au contraire, en un sens, j’étais rassuré. « Tu peux compter sur moi, Isaac. » Plongeant mon regard dans celui de la belle, il n’y avait pas d’affrontement aujourd’hui, pas de silences lourds ou de piques lancées à tout bout de champ. Les yeux de Lykke étaient chaleureux, elle semblait véritablement s’intéressée à moi autrement que pour son travail et, sans que je ne puisse lutter contre, ça me plaisait. « Vous… enfin, tu as des frères et sœur ? » L’interrogation que je lu dans son regard m’amusa légèrement, un sourire pale se planta sur mon visage avant que je ne me mette à mordiller ma lèvre indécis. Ce genre de questions n’allait nous mener nulle part, elle allait surement dire que je cherchais à dévier l’attention, mais ça n’était pas le cas. J’avais envie de savoir, j’avais besoin de savoir si elle pouvait comprendre, ou seulement imaginer ce qui se passait dans ma tête. Les diplômes accrochés aux murs ne répondaient pas à mes questions, mais j’espérais qu’elle oui. « J’ai un grand frère et une sœur plus jeune… Enfin, j’avais. Mais j’imagine que c’est noté quelque part dans mon dossier à côté de mon nom, mon âge ou un truc du genre. » M’accrochant à ses doigts sans raison, comme un naufragé s’accroche à une bouée de sauvetage, je plante à nouveau mon regard dans le sien. Une lueur triste éclairait faiblement mes yeux alors que je pensais à Noah, alors que je pensais aux gars que j’avais pu tuer d’une balle dans le crâne sans jamais ciller. Est-ce qu’ils avaient des petits frères eux aussi, une famille ?
Spoiler:
T'inquiètes
Lykke Lancaster
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› postes : 46 › Date d'arrivé : 16/07/2012
Sujet: Re: There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying. Sam 21 Juil - 19:32
LYKKE && ISAAC
J'ignorais ce qui me prenait, une sorte de geste instinctif que je n'avais jamais connu avec mes patients se trouvait là désormais. Jamais je n'avais tenté de retenir quelqu'un. Habituellement, je les laissais partir et j'inscrivais « séance non complétée – absence. » et je comprenais. Parfois ça leur prenait un départ que je ne les force pas ou quoi que ce soit d'autre. Là, mon coeur parlait. Il ne bougeait pas et il m'écoutait, ma voix avait été douce, elle n'était pas d'un reproche bien au contraire. Nous étions assis désormais, il ne retirait pas sa main et il ne disait pas non plus que je n'étais pas sensée faire ça. Je caressais machinalement sa main avec mon pouce. « Vous... enfin, tu as des frères et soeurs? » Sa question m'intriguait grandement, je ne comprenais pas sa question. Sa question me faisait même réfléchir, est-ce que ma vie aurait été différente avec un petit frère ou une petite soeur? Peut-être bien que oui, peut-être que la gamine effacée que j'étais aurait eu un ami important dans sa vie et ça m'aurait appris l'importance du partage, l'importance du contact humain à quelque part. J'aurais aimé avoir une petite soeur à bien y penser, quelqu'un avec qui fait les 400 coups, quelqu'un à qui je peux me confier et à qui j'aurais pu me glisser dans le lit de ma petite soeur pour me consoler ou la consoler elle qui sait. Que ma peur des orages n'aurait pas été à bout, elle aurait été là pour me dire que ce n'était que Jésus qui faisait pipi. « Non, malheureusement. » lui répondis-je. Il continuait ses explications et je secouais la tête. « Tu sais, je ne sais pas grand chose... J'ai ton nom et ton année de naissance avec ton poste dans l'armée. » lui dis-je finalement. Il s'accrochait à mes doigts et plantait son regard dans le mien.
« Est-ce que tu penses à eux ? » lui demandais-je tout en le regardant dans les yeux. C'était un silence qui n'était pas pesant, l'atmosphère n'était pas lourde, c'était un silence bien ordinaire. Je n'étais plus sa psychiatre, j'étais son amie, je devenais son amie et quelqu'un d'autre que la froide et hautaine Miss Lancaster. Ça me faisait plaisir à voir dans un sens mais dans l'autre, c'était irresponsable d'agir comme ça avec un patient même si je croyais que c'était ce qu'il avait besoin.
Isaac Grayson
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› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying. Dim 22 Juil - 15:54
J’avais besoin d’une oreille qui m’écouterait vraiment. Quelqu’un qui s’intéresserait à moi autrement que pour son travail et, bien que ça m’étonnait, Lykke semblait répondre à ces critères. M’ouvrant légèrement, j’osais lui poser une question, j’avais peur, je n’avais pas envie de retourner le couteau dans la plaie. « Non, malheureusement. » Hochant pensivement la tête, je pensais aux heures de rires, d’engueulades et de joies qu’elle avait pu manquer. Il n’y a rien de mieux et rien de pire que d’avoir une grande famille avec des frères et sœur. C’est une grande source de joie, mais c’est aussi, parfois, une grande source de souffrance. Les mots s’échappant de ma bouche sans que je ne les retienne, je me laissais aller à une quelconque confidence me disant que la jeune femme savait déjà ce que je lui disais. « Tu sais, je ne sais pas grand chose... J'ai ton nom et ton année de naissance avec ton poste dans l'armée. » De nouveau silencieux, je pensais aux mots qu’elle allait devoir m’arracher, aux maux qu’elle allait devoir soigner. J’étais incapable de faire autre chose que de m’agripper à ses doigts en pensant aux gars que j’avais tué, à mon frère qui avait été tué. J’avais envie de le dire, envie de m’expliquer, être clair et m’enlever un fardeau des épaules, mais les mots ne sortaient pas. Je me noyais dans son regard incapable de retrouver mon air.
« Est-ce que tu penses à eux ? » Inspirant longuement, j’hochais la tête avant de détourner le regard. On était trop proche, c’était malsain, mais pour rien au monde je n’aurais pu lâcher sa main. Alors je restais immobile, cherchant les mots dans ma tête pendant que Lykke attendait la suite sans me presser. « Mon grand-frère est militaire. Je suis devenu militaire grâce à lui. Il a reçu plusieurs récompenses, c’est un bon soldat. » Mes yeux posés sur le sol, les mots restent bloqués en travers de ma gorge. J’étais incapable de conjuguer la vie de Noah au passé, tout autant que j’étais incapable de conjuguer la mienne au futur. Les mots me manquaient et pourtant j’avais besoin de finir cette histoire, d’achever ce que j’étais en train de raconter. C’est presque en murmurant que je reprenais mon récit, la voix brisé, les yeux fuyant. Je détestais ça, je détestais être faible et perdre le contrôle de moi. « Quand je suis revenu au camp après l’avoir vengé on m’a mis à pied. Ils ne m’ont rien dit, ils n’avaient pas le courage de me le dire... Je croyais sincèrement retrouver mon frère à l’hôpital une fois arrivé sur le sol américain. Quand j’y pense je me trouve stupide, vraiment stupide. » M’énervant, contre moi-même, je me redressais avant de me défaire de son emprise. Faisant les cents pas je repensais à l’enterrement, à la frustration d’être bloqué à la base, à ce dernier obstacle qu’il existait entre moi et mon retour sur le terrain. D’une voix forte, mais mesurée, plus distante que précédemment et presque autoritaire je disais : « Je dois retourner au front. Tu dois me laisser retourner au front. » M’asseyant à nouveau à côté de la jeune femme, je plantais mon regard dans le sien. J’étais prêt à tout pour repartir, vraiment tout.
Lykke Lancaster
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› postes : 46 › Date d'arrivé : 16/07/2012
Sujet: Re: There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying. Mar 24 Juil - 23:52
LYKKE && ISAAC
Je regardais Isaac en me doutant bien que le jeune homme avait un frère ou une soeur, qu'il avait une famille et même que d'après son comportement, il avait sans doute eu un passé troublant mais récent avec sa famille, je n'étais pas apte à en dire plus. Je continuais mes caresses sur sa main tendrement, une tendresse qu'il ne devait pas vraiment connaître. Mon regard s'attardait dans le sien sachant pertinemment qu'il voulait parler mais qu'il en était tout bonnement incapable. Suite au hochement de tête, je n'osais pas questionner ne sachant pas la nature de tout ce qui allait suivre. Il fuyait mon regard alors que sa main était toujours dans la mienne. C'était contradictoire et pourtant. Il me parlait de son frère ainé et je hochais la tête. Son frère me faisait penser à mon père, je suis devenue psychiatre dans l'armée américaine à cause de mon père et mon géniteur avait une réputation impeccable dans l'armée, il était aimé et il avait été récompensé de nombreuses fois pour des actes honorables. Je devais avoir une collection de robes achetées pour des gala où il recevait une médaille, des soupers où il recevait un honneur, un discours ou qu'importe.
Isaac m'expliquait qu'il avait vengé son frère, la rancune c'est mal, mais ça m'aidait à comprendre que son frère aîné était décédé sur le front, en défendant sa patrie. Misère. Je baissais les yeux, presque gênée de ne pas lui répondre. Il avait le décès de son aîné sur la conscience et je le voyais bien, maintenant que je comprenais le problème, plus vite il serait réglé, plus vite mon père allait pouvoir faire son commando avec lui. Il s'était défait de mon emprise alors que ça me rendait triste inconsciemment. Je restais assise sur le fauteuil alors qu'il faisait les cent pas. Il m'ordonnait presque de signer les papiers qui le forcerait à retourner au front. « Tu sais pertinemment que tant que je ne donne pas mon accord, tu dois rester ici. » Ma voix craquait malgré elle. Je secouais négativement la tête et je reprenais la parole d'un ton ferme: « Ce n'est que le début d'une thérapie, Isaac. » Je le regardais toujours et il soutenait mon regard, ses iris ne fixaient que les miens et je flanchais la première. Silence pendant un long moment. « Tu sais, il n'y a pas que la vie au front. Dans la vie de tous les jours, des gens vivent sans être reliés à l'armée. Ils prennent des cafés, sortent dans les bars, font du shopping, certains ont un emploi, d'autres non. » Je passais ma main dans mes cheveux maladroitement. « Si tu me prouves que tu es capable de vivre une existence normale sans l'armée pendant deux semaines, je signerai la décharge. » Avouais-je finalement. J'avais d'ailleurs une petite idée de ce qu'était une vie normale... « Et pour débuter cette identité normale; tu devrais m'inviter à souper un soir. » J'avais un sourire en coin même si cette idée allait surement se retrouver contre moi.
Isaac Grayson
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› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying. Mer 25 Juil - 20:46
Je n’aimais pas ça. Me mettre à nu, déposer mon cœur sur la table d’opération et attendre le diagnostic. C’était trop de pression, trop de cicatrices mises à nu, mon cœur n’était pas en pierre même si tout aurait été plus facile si ça avait été le cas. Son refus de me laisser repartir me tua un peu, j’en avais besoin, mais personne ne semblait comprendre. Elle qui prétendrait pouvoir m’aider semblait pourtant ne pas pouvoir y arriver. C’est comme ça que ça marche en thérapie, non ? On s’ouvre le cœur, on étale sur la table toutes les douleurs qui nous consument et une fois que la souffrance devient insupportable on espère que le médecin puisse faire quelque chose. Lykke ne faisait rien pourtant à part affirmer d’une voix mal assuré que je devais rester. « Ce n'est que le début d'une thérapie, Isaac. » Silencieux, je n’en étais pas moins troublé. Perdu à mi-chemin entre la colère et la rancœur. Ne lâchant pas les prunelles de la belle, je me demandais si elle se rendait compte du malaise qui se diffusait dans mon regard. Ça n’était que le début ? J’avais pourtant l’impression qu’il m’avait fallu des siècles pour arriver à extirper de moi les mots que je venais de prononcer. Ne la lâchant pas du regard, ce fut elle qui baissa la première les yeux sans rien ajouter. Je n’avais pas envie d’ajouter quoique ce soit, il n’y avait rien à ajouter de mon côté, je voulais repartir, elle m’obligeait à rester.
Observant Lykke, je n’aimais pas la tournure que prenait la conversation. Me contentant d’observer la jeune femme, j’essayais de ne pas laisser ses mots m’atteindre. Bien sur, il n’y avait pas que la vie au front pour les gens normaux, ceux qui vivent tranquillement leur vie dehors. Oui, mais pour les gens comme moi, les gens qui ne s’attachaient pas forcément et dont la vie n’est pas dirigé par une recherche absolue du bonheur ou de l’amour, faire partie de l’armée, avoir ainsi une famille, ça devient tout. Retourner au front, c’était tout pour moi, rien ne me retenait ici sauf Lykke, même ma famille n’avait jamais su me retenir. Deux semaines, tenir deux semaines, ça n’allait pas être long. Même si je trouvais sa requête particulièrement idiote, je ne pu m’empêcher de sourire très légèrement. A défaut de m’avoir donné ce que je désirais, la belle venait de me vendre un peu d’espoir et après toute la douleur que j’avais étalée devant ses yeux, ça faisait du bien. « Et pour débuter cette identité normale; tu devrais m'inviter à souper un soir. » Un rire nerveux s’échappa de ma gorge, elle devait blaguer, sans aucun doute, les choses étaient déjà assez… étranges. Un repas avec ma psy ? C’était de la folie, je remarquais néanmoins que la jeune femme était très sérieuse, surement trop pour moi. « C’est comme ça que je vais prouver que je suis capable de vivre normalement, en t’invitant à diner ? Il n’y a pas une règle de déontologie chez les psy pour ce genre de cas ? » Reprenant de l’aplomb, un sourire en coin éclairait mon visage alors que je m’approchais un peu plus de Lykke, mon souffle allant s’écraser contre sa joue : « Un truc qui empêche les psy de se laisser aller aux sentiments qu’ils ont pour leurs patients ? » Les aveux, la connivence, la bulle dans laquelle nous étions quelques instants plus tôt venait d’éclater, je venais de la faire éclater.
Lykke Lancaster
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› postes : 46 › Date d'arrivé : 16/07/2012
Sujet: Re: There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying. Jeu 26 Juil - 17:05
LYKKE && ISAAC
Personne n'aimait se mettre à nu, personne n'aimait non plus dévoiler ses faiblesses devant un autre. Parfois à cause de l'orgueil, mais ce n'était jamais plaisant, ni face à soi-même ni à d'autres. Et quand on entend que c'est à cause d'une thérapie, on en a encore moins envie sachant qu'on est jugé pour trouver le problème, le truc qui cloche quoi. Il n'aimait pas ce que je lui avais dis concernant la thérapie et je pouvais bien comprendre ça. Il me regardait toujours avec intensité et je soutenais ce regard malgré un certain malaise intérieur. Je sentais qu'il voulait fuir cette pièce et j'ignorais pourquoi, je ne me sentais pas déstabilisante à l'heure actuelle. Je ne comprenais pas non plus le fait qu'il veule absolument retourner sur le front alors que son frère avait été vengé. Qu'avait-il encore à y faire? Je devrais le découvrir sous peu.
Suite à ma proposition pour le moins sincère, Isaac riait nerveusement. Je souriais un peu malgré moi. Une règle de déontologie chez les psy? Je gardais un sourire sur le visage et je me devais de lui répondre: « La limite, je me la fixe moi-même. » ajoutais-je avec un clin d'oeil. Il s'approchait de moi et je sentais son souffle probablement trop froid pour moi. « Un truc qui empêche les psy de se laisser aller aux sentiments qu'ils ont pour leurs patients? » Je le regardais et j'approchais mon visage du sien. « Mais qui a parlé de sentiment? » Je le regardais dans les yeux alors que nos lèvres étaient à quelques centimètres à peine. Je me reculais doucement en détournant le regard et je m'avouais à une confidence: « Je me suis promis de ne pas tomber amoureuse d'un soldat après avoir vu ce que ça a fait à mes parents. » Il ne devait pas le savoir, mais je voulais des enfants, je ne désirais pas des enfants avec un soldat, un père qui serait continuellement absent pour mes enfants. Ça me rendait inquiète et vu l'attachement qui se développait envers Isaac, je ne pouvais pas comprendre ou même assimiler le fait que je ne désirais pas qu'il retourne sur le front et qu'il allait toujours être « malade » pour moi, je ne voulais pas qu'il y retourne. Mon plan était de le faire craquer, ne serait-ce que par moi ou une amie et qu'il décide de rester, de m'épouser ou de l'épouser elle et de je sais pas … avoir des enfants et vivre une vie normale qu'il soit peintre ou quoi que ce soit d'autre. Je ne voulais pas qu'il reparte. Silence. « Notre rencontre s'achève bientôt. » lui dis-je finalement. Il devait rester une dizaine de minutes tout au plus. Restaurant ce soir ou demain? J'ignorais ce que je désirais réellement. Je croisais mes jambes tout en restant assise désormais. « Voudrais-tu parler davantage de ce qui te tracasse? Je peux te consacrer plus de temps si tu en ressens le besoin. » lui demandais-je presque impatiente de tout aller noter dans mon carnet de notes.
Isaac Grayson
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› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying. Jeu 26 Juil - 19:46
Je ne savais pas trop ce que j’en pensais. Est-ce que j’étais content d’avoir un rendez-vous avec cette psychiatre très sexy mais outrageusement énervante avec sa manie de toujours me faire perdre le contrôle ? Définitivement, non, non et même si j’étais content je n’avais pas à l’être, je devais me mettre ça en tête. Sauf que c’était bien plus compliqué que prévu. « La limite, je me la fixe moi-même. » Lykke avant tellement d’aplomb, une confiance en elle-même particulièrement énervante par moment. C’est difficile pour quelqu’un qui garde tout sur contrôle de voir qu’il y a un élément dans sa vie qui se révèle incontrôlable, surtout lorsque cet élément est en rapport avec une jeune femme dans le genre de la brune. M’approchant trop près pour essayer d’arracher une quelconque marque de malaise à la belle, je me retrouvais pris à mon propre piège lorsqu’au lieu de se reculer elle se décida à réduire le peu d’espace qui nous séparait encore. « Mais qui a parlé de sentiment? » Muet, je soutenais son regard bien que sur le coup je savais que c’était elle qui avait gagné la partie. La regardant s’éloigné, peut-être heurté dans mon orgueil par cette fille trop belle et trop intelligente je me renfrognais légèrement. « Je me suis promis de ne pas tomber amoureuse d'un soldat après avoir vu ce que ça a fait à mes parents. » Pris au dépourvu, je lui jetais un regard interrogatif. Ce n’était pas moi qui étais censé déballer tout ce que j’avais sur le cœur, les souvenirs enfouis, les promesses de gamin que j’avais fait et tout le reste ? Parce que, pour le coup, on aurait dit que les rôles s’étaient inversé et, à vrai dire, ça ne me déplaisait pas vraiment. « Il parait qu’on ne décide pas ce genre de choses. Puis, c’est à toi de ne pas faire la même erreur que tes parents, que tu te dégotes un soldat ou un maçon, ne changera rien au fait qu’on trouve toujours des raisons de tout foutre en l’air. » Me taisant, je pensais en avoir surement trop dit. Je n’aimais pas qu’on s’immisce dans mes affaires, je n’avais pas à le faire dans celle de Lykke même si quelques conseils et une oreille charitable font beaucoup à ce qu’on dit. Je me mettais à jouer nerveusement avec mes mains alors que le silence c’était mis à remplir la pièce. Mon regard posé sur n’importe quoi sauf sur la jeune femme, ce fut cette dernière qui m’arracha à la contemplation de son cabinet en me disant que la séance allait être bientôt finie. C’était fou comme le temps avait pu passer vite, je ne l’avais pas vu filé contrairement à d’habitude. Je n’avais pas eu l’impression d’avoir affaire à une de ces séances de tortures qu’on avait partagées à chaque fois qu’on s’était vu. A vrai dire, je n’avais plus eu l’impression de parler à ma psy, plutôt à une bonne connaissance, une bonne connaissance à laquelle je m’attachais certainement trop vite. « Voudrais-tu parler davantage de ce qui te tracasse? Je peux te consacrer plus de temps si tu en ressens le besoin. » Arborant un léger sourire aux lèvres, je fronçais les sourcils en hochant négativement la tête. « Je n’ai pas déjà assez bousculé ton emploi du temps que tu désires me voir rester ? » Me levant, j’allais jusqu’à son bureau où j’attrapais un stylo ainsi qu’un morceau de papier. J’hésitais un instant à prendre le carnet qui trônait au milieu de son bureau par pur provocation, mais prenait finalement un post-it sur lequel je notais une adresse et une heure. « Je t’invite donc demain soir dans un superbe restaurant italien dont tu me diras des nouvelles. Il n’est pas très connu et pas très fréquenté, mais c’est mieux ainsi si tu veux me sauter dessus. » Un large sourire amusé aux lèvres, je reposais le stylo avant de me tourner vers la jeune femme.
Lykke Lancaster
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› postes : 46 › Date d'arrivé : 16/07/2012
Sujet: Re: There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying. Ven 27 Juil - 5:12
LYKKE && ISAAC
La psychiatre outrageusement sexy versus le soldat attirant entêté. Nous formions un beau duo, lui l'insécure, moi qui avait beaucoup trop confiance en moi. Moi, l'insécure concernant l'amour alors que selon lui on fout tout en l'air beaucoup trop facilement. Bien souvent, je renversais la situation. Alors qu'il voulait me rendre mal à l'aise, c'était plus souvent lui qui se retrouvait en train de rougir de gêne ou de honte, bien qu'il n'était pas question d'en avoir. Il me lançait un regard intrigué auquel je haussais les épaules, tout simplement. Je n'avais pas à détailler davantage. Entre mes parents, ce n'était pas toujours au beau fixe. Ma mère avait le rôle de l'épouse modèle qui obéit à son fidèle mari, qui lui prépare de bons petits plats et qui l'attend le soir pour lui faire l'amour. Alors que mon père s'attendait à ce que toute la famille soit exemplaire et qu'elle soit à ses petits soins, de quoi rendre une famille complètement dingue. Ceci dit, ma mère s'est toujours tut mais je savais qu'elle n'était pas heureuse, elle ne le mentionnait jamais même lorsqu'on le lui demandait, mais simplement à voir son attitude, on le savait. Elle n'aurait jamais osé quitter mon père, elle ne le faisait même pas encore aujourd'hui, se contentant de le voir partir en mission dans des pays terrifiants. « Pourquoi tu dis ça, qu'est-ce qui fait en sorte qu'on fout tout en l'air? » lui demandais-je vide d'émotion.
Je le regardais jouer avec ses mains pour ensuite décréter le fait que la rencontre allait bientôt se terminer. À ma question suivante, il souriait et hochait négativement la tête. « Très bien alors et crois-moi, tu pourrais passer la nuit ici que je t'écouterais. » lui dis-je en souriant. Il se dirigeait vers mon bureau alors que je fronçais les sourcils, Dieu savait que je détestais que l'on fouine dans mes affaires. Il agrippait un post-it avec un stylo et écrivait quelques trucs que je ne voyais pas encore. Il ajoutait qu'il m'invitait dans un superbe restaurant italien, il me faisait sourire. « Parce qu'en plus de m'inviter, tu m'invites dans un superbe restaurant... T'avises pas de me faire faux-bond. » lui dis-je en ricanant doucement. « Parce que je risque d'être abominablement en manque de sexe. » ajoutais-je en lui adressant un clin d'oeil. Je me moquais de lui bien gentiment, mais après tout, pourquoi m'en priver? Je prenais le post-it auquel j'adressais un coup d'oeil. Je connaissais un peu le coin où se situait le dit restaurant. « Alors à demain, Isaac. » concluais-je.
Isaac Grayson
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› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying. Ven 27 Juil - 15:40
« Pourquoi tu dis ça, qu'est-ce qui fait en sorte qu'on fout tout en l'air? » Le visage exempt d’émotion, la jeune femme semblait véritablement indifférente à la question, même si je ne pensais pas que ça fut réellement le cas. « J’ai appris durant ma formation que la seule chose qui nous empêchait d’atteindre les buts qu’on se fixe c’est nous-même. C’est plus facile de laisser les choses voler en éclats que de se battre pour protéger ce qu’on a. » Le silence qui s’en suivit n’était pas paisible à mes yeux, nerveux, je laissais Lykke le rompre incapable de le faire moi-même. Certainement apaiser par sa voix, je ne cherchais pas moins à m’esquiver le plus rapidement possible même si la belle voulait encore bien me consacrer du temps. L’idée de passer la nuit dans ce cabinet à parler m’arracha un sourire. Ca me faisait repenser aux premiers émois, la premier fois qu’on sort avec une fille, lorsqu’on est encore jeune, fougueux, qu’on passe des nuits au bout d’un téléphone pour écouter l’autre dire n’importe quoi sans jamais vouloir raccrocher. Sa remarque me faisait penser à ça et je nous imaginais déjà bien avoir l’air stupide, tous deux assis sur le divan à parler de tout et de rien comme des adolescents ayant la vie devant eux. Sauf que la situation était différente, on était plus des ados, j’avais changé depuis le temps, j’avais grandi, dans le fond, j’avais vieilli et pas dans le bon sens du terme.
Notant l’adresse de l’endroit où je comptais l’emmener le lendemain, je la briefais légèrement sur l’endroit ne pouvant m’empêcher de la taquiner légèrement au passage. « Parce qu'en plus de m'inviter, tu m'invites dans un superbe restaurant... T'avises pas de me faire faux-bond. Parce que je risque d'être abominablement en manque de sexe. » Face à son ricanement, je me mordillais légèrement la lèvre inférieur avant de passer une main dans mes cheveux en répliquant sans me décontenancer : « J’imagine qu’il faut que je loue une chambre dans l’hôtel d’à côté en plus, histoire de ne pas perdre de temps une fois le repas fini. » Souriant, je restais immobile lorsque la belle s’approcha du bureau et de moi pour regarder ce qui était noté sur le post-it. La regardant d’abord du coin de l’œil, je me reprenais finalement en allant attraper ma veste. « Alors à demain, Isaac. » Enfilant ma veste, j’hochais vaguement de la tête avant de dire : « Demain, bloc note interdit… Sinon, je serais obligé de le confisquer. » Sans plus un mot, je me dirigeais vers la porte, le cœur bien moins lourd qu’à mon entré sans savoir si ce qui m’avait apaisé c’était la belle ou bien cette séance.
Lykke Lancaster
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Sujet: Re: There's more dick in your personality then there is in your pants, just saying. Sam 28 Juil - 18:48