|
| why didn't you tell me ? i'm angry at you. | |
| Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: why didn't you tell me ? i'm angry at you. Sam 21 Juil - 20:25 | |
| Mathew se gara devant le 22 theodore roosevelt street. Un air renfrogné ne quittait pas son visage depuis qu’il avait apprit. Son supérieur, au milieu d’une discussion, avait glissé le sort qu’avait subi Stewart. Son Stewart. Ce dernier ne lui avait rien dit. Pas un coup de fil. Après tout, ils n’étaient pas ensemble. C’était vrai, il n’avait pas de compte à lui rendre. Mais tout de même. Fletcher l’aimait. Il n’en n’avait pas le droit, mais il l’aimait. C'était comme ça. A l'annonce de cette mauvaise nouvelle, Mathew n'avait pas pu cacher ses émotions. Fort heureusement, son supérieur savait à quel point le lieutenant colonel était investi avec les soldats. Il croyait donc que Parkinson était un soldat comme les autres pour Mathew. Faux. Le coeur de Fletcher avait raté un battement, et son estomac s'était noué. Cela faisait deux jours qu'il était sur la base militaire. Il n'avait encore prévenu personne. Si sa famille, ni ses amis. Retrouver son pays lui faisait du bien. Etre loin des atrocités de la guerre aussi. Même si Mathew ne savait pas quand il retournerait sur le front, il était plus ou moins content d'être revenu. Il avait vu les pires horreurs du monde sur le champ de bataille. Rares étaient les soirs où il n'en rêvait pas. Ça le hantait, tout ces morts. Tout ces corps. Toutes ces vies, envolées. Il était fatigué de tout ça. Il n'en pouvait plus. Mathew sorti de la voiture, claque la portière, et se dirigea vers la porte. Il n'avait pas eu le temps de raser son éternel barbe de trois jours. Son doigts appuya sur la sonnette. Il croisa ensuite les bras sur son torse musclé. Mathew était en colère. En colère qu'il ne lui ai rien dit. Mais aussi triste. Blessé. Inquiet, aussi. Inquiet pour lui. Atrocement inquiet, en fait. Puis heureux, un peu. De revoir son visage. Enfin. Mais toutes ces émotions se cachaient sous la colère qu'il éprouvait. |
| | | Stewart O. Parkinson members ✖ you're so perfect› postes : 13 › Date d'arrivé : 13/07/2012
| Sujet: Re: why didn't you tell me ? i'm angry at you. Dim 22 Juil - 7:17 | |
| | | |
C'était une matinée comme une autre. Lorsqu'il avait ouvert les yeux, il s'était sentit toujours aussi fatigué. Depuis combien de temps ne dormait-il plus ? Deux mois...deux longs mois. Il était hanté par la guerre, les morts, par la tristesse mais, surtout, il était hanté par la douleur. Cette douleur irradiante, qui venait s'insinuer de son membre perdu jusque dans son corps. Douloureuse, froide. Elle était insupportable et, les médicaments n'arrivaient plus à la calmer. Finalement...il regrettait parfois l'hôpital, là où il avait pu dormir, drogué, sous morphine à longueur de journée... Assis sur son fauteuil roulant, une couverture sur ses jambes...non, sa jambe, il avait une tasse de café serrée entre ses mains. Comme pour aider son corps froid à se réchauffer. Il...hier on lui avait dit qu'il allait surement bientôt pouvoir faire de la rééducation, avec une prothèse... Pour qu'il puisse remarcher. Un sourire triste apparut sur son visage, il ne savait même pas s'il en avait envie. Il avait perdu tout goût. Il ne savait même plus ce qu'il allait pouvoir faire une fois remit. Il s'était tellement renfermé sur lui-même, il ne voulait voir personne. Il avait honte, tellement honte. Ce corps, il n'arrivait plus à le voir comme le sien. Le psychologue lui avait dit que c'était normal, mais, même lui, il ne voulait pas le voir.
Alors, lorsque la sonnette de la porte retentit. Stewart pensa un instant que cela n'était pas chez lui, jusqu'à ce qu'il sursaute violemment, se rendant compte que si, c'était bien à sa porte que l'on sonnait. Quoi ? Non non ! Qui cela pouvait être. La femme de ménage ne sonnait pas et...et il avait interdit ses parents de venir le voir. Le cœur battant à mille à l'heure, Stewart pensa un instant ne pas aller répondre mais...peut-être était-ce important ? Une bonne nouvelle ? Une...quelle bonne nouvelle ? Personne ne pouvait lui apporter de bonnes nouvelles. Fermant les yeux. Prenant un peu de courage au fond de son cœur, il dirigea lentement son fauteuil jusque la porte. Ne s'étant nullement coiffé en se levant ce matin, Stewart ne se rendait surement pas compte à quel point il avait l'air mal. Il avait les traits tirés, transfiguré, à la fois par la fatigue, la douleur, et les cauchemars. Il était presque devenu une ombre, l'ombre de lui-même...
Levant la main, il ouvrit le loquet, un clac bruyant prouvant l'ouverture de la porte, jusqu'à ce qu'il enclenche la poignée. Il ne l'avait jamais vraiment fait et, il devait se reculer tout en ouvrant, jurant, sentant ses nerfs à vif jouer rien que pour cette petite broutille, Stewart faillit ne pas ouvrir, parce qu'il n'avait pas envie de se battre. Mais, il réussit, se fatiguant par cet effort ridicule. Alors, doucement, son regard se glissa sur la silhouette qui attendait devant chez lui et...son cœur manqua un battement, ses yeux cernés de violet s'ouvrant en grands. Lui. Il pouvait le reconnaitre entre mille. Que...que faisait-il là ? Il...par réflexe, il tira un peu plus la couverture qui reposait sur ses genoux, pour cacher ce qu'il n'arrivait toujours pas à accepter, pour cacher cette mutilation qui avait détruite sa vie. « Mat. » Il avait les lèvres tremblantes, le cœur battant follement. Il ne voulait pas qu'il le voit ainsi mais...il était également tellement heureux. Heureux de le revoir. Ses nerfs craquant doucement face à cet homme qui était tout pour lui. « Tu...tu es rentré ? » Il n'avait plus parlé depuis un moment, même au psy alors, sa voix était un peu grave, enrouée par ce manque d'activité mais, aussi, surement, par les cris qu'il poussait la nuit.
Son regard le détailla rapidement, vérifiant peut-être, inconsciemment, qu’il ne soit pas blessé. Ses yeux glissant sur son corps, son visage, le moindre de ses traits. S’avouant au plus profond de lui-même qu’il lui avait manqué, bien trop manqué mais…il…il ne voulait pas qu’il soit là. Pas maintenant, pas alors qu’il souffrait. Il ne voulait pas de pitié, il ne voulait pas qu’il le voit comme cela. Il avait honte. Il avait peur. Peur d’être rejeté, peur de voir le dégout dans son regard. Il serra un peu plus la couverture sur ses genoux. Il ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. Il se sentait perdu et…il avait mal, il devait prendre ses médicaments. | | | |
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: why didn't you tell me ? i'm angry at you. Dim 22 Juil - 10:45 | |
| La porte s’ouvrit. Lentement. Le regard de Mat se posa sur Stewart. En fauteuil roulant. Son cœur battait à la chamade. Comme à chaque fois qu’il le voyait. Son visage montrait sa fatigue. Il n’était pas coiffé, et avec des cernes couleur lilas. Crevé, il était crevé. Chose qu’il pouvait parfaitement comprendre. Ces derniers mois n’avaient pas du être facile pour lui. Et il n’était même pas là pour l’aider. Jamais, ô grand jamais il ne s’était douté qu’une telle chose lui était arrivée. Mat avait mal. Mal pour lui. Mal pour ce qu’il avait dû vivre. Mal pour ce qu’il devait ressentir. Mal, également, parce qu’il avait douté de lui. Oui, Stewart avait douté de lui. Il le savait. Il le sentait. Sinon, il l’aurait appelé. Il lui aurait dit, d’une manière ou d’une autre. Il avait cru que Mat était ce genre de personne qui laissait tomber les gens, d’un jour à l’autre, à cause d’un problème physique quelconque. Stewart aurait pu avoir le visage brûlé, défiguré, qu’il n’aurait pas pour autant cessé de l’aimait. Mais ça, il ne s’en rendait pas compte. Et ça le décevait, malgré tout. « Mat. » Au moins, il se souvenait de son prénom. C’était déjà ça. Stewart remontait sa couverture sur lui. Sur ses jambes. Sur sa jambe. Comme s’il voulait le lui caché. Il aurait dû comprendre, dû à ses traits coléreux, qu’il savait. Evidemment qu’il savait. Quelle question. Mat avait toujours les bras croisé sur son torse. Son regard fâché, et pourtant si tendre, se promenait sur le visage de l’homme qu’il aimait. A la folie. Et son cœur ne cessait de battre à une vitesse insoutenable. Mathew voulait être là pour lui. Il voulait qu’il le laisse être là pour lui. « Tu...tu es rentré ? » Il bégayait presque. Mathew hocha la tête. Il restait au seuil de la porte. Fletcher répondit froidement, montrant plus ou moins sa colère. « Je suis arrivé hier. Je ne sais pas quand je dois repartir au front. » Apparemment, il n’avait pas l’intention de le laissé entrer. Mathew jeta un coup d’œil à droite, puis à gauche, pour vérifier qu’il n’y ait personne qui ne les voit, et qui puisse les suspecter de quoi que ce soit. S’assurant que le champ était libre, Fletcher s’invita chez Stewart, en oubliant pendant quelques instants ses bonnes manières. Il referma la porte derrière lui. Se retrouvant face à Stewart, Mat se pencha sur lui, posant ses mains sur l’accoudoir de son fauteuil roulant, tandis que lui s’obstinait à vouloir cacher sa jambe en moins. Il approcha dangereusement son visage du sien, parlant, sans savoir pourquoi, à voix basse. Comme s’ils étaient toujours sur le champ de bataille. Comme si n’importe qui pouvait les entendre à n’importe quel moment. « Je sais. Le lieutenant general m’a tout dit. Tu n’avais pas le droit. Tu n’avais pas le droit de ne rien me dire, Stewart. C’est injuste. » Il était en colère contre lui, contre ses mensonges. Et pourtant, il avait cette folle envie de l’embrasser, là, maintenant, tout de suite. « Tu n’avais pas à être seul. Tu n’avais pas à subir ça, sans personne. J’aurai été là. Je me serai débrouillé pour être là, tu le sais. » Mathew avait parlé un peu plus fort, cette fois-ci. Son regard bleu ne quittait pas le sien.
|
| | | Stewart O. Parkinson members ✖ you're so perfect› postes : 13 › Date d'arrivé : 13/07/2012
| Sujet: Re: why didn't you tell me ? i'm angry at you. Dim 29 Juil - 7:58 | |
| | | |
Il sut dès l'instant où Mathew parla que celui-ci était en colère. Mais contre quoi ou qui, il ne savait pas trop. Mais finalement, se devait être contre lui ? Oui, surement... Tirant toujours sur cette maudite couverture, il fut en quelque sorte rassuré quand il comprit que Mat n'était qu'en permission. Pas de blessures, pas d'autre mort. C'était bien. Même si...finalement, il pouvait repartir n'importe quand. Cela lui faisait peur. Même s'il ne le dirait pas, ça lui faisait peur... Il ne savait pas quoi faire, pas quoi dire. Il se sentait mal, honteux. Il ne voulait pas qu'il le voit parce...parce qu'il ne s'acceptait pas alors, qu'allait dire Mat en voyant ça ?
Perdu un peu dans ses pensées, il sursauta légèrement lorsqu’il se rendit compte que son amant venait d’entrer chez lui. Par la force des choses. Le fixant toujours, un peu inquiet, il déglutit difficilement. Qu’allait-il se passer ? Que…que voulait-il ? Il sentit ses nerfs craquer encore un peu. Il avait bizarrement envie de pleurer comme jamais il ne l’avait fait jusque-là. Pleurer comme un enfant perdu, qui a mal. Son souffle se fit un peu plus court lorsque le visage de Mathew s’approcha de lui. Si prêt. Il avait bizarrement un peu chaud. Alors comme ça, il pouvait toujours désirer ? Oh oui. Bien-sûr, Mat était finalement l’homme qu’il aimait, comment pouvait-il ne pas le désirer. Il prit une petite inspiration et… la claque vint le heurter de plein fouet. Il savait… Son visage déjà pâle perdit encore un peu de couleur, sa main se crispant violemment sur sa couverture que pouvait-il dire à ça ? Il ne pouvait plus se cacher. Mathew savait… Il ne voulait pas. Il ne voulait pas ! Il n’avait pas eu envie qu’il sache et maintenant ça ?! Ces paroles. A la fois dure et pourtant…pourtant qui montrait à quel point Mat tenait à lui. Il aurait été là pour l’aider…pour le soutenir. Stewart ne savait plus quoi penser, il fixait son amant, les yeux grands ouverts, inquiet, paumé. Ses nerfs lâchant. Lentement mais surement.
Il se mordilla la lèvre, sa main serrant compulsivement sa couverture. Il...il...doucement, son regard se remplit d'eau. De l'eau qu'il n'avait pas versé depuis son retour dans cette maison. Sa lèvre continuait de se faire torturer jusque...jusqu'à ce que tout lâche, violemment, comme une bombe les larmes se mirent à couler alors que des sanglots déchirant franchissaient ses lèvres. Il n'en pouvait plus. Il n'arrivait plus à faire semblant, pas devant Mathew. Alors il pleurait fortement, violemment. Sa main libre venant s'accrocher à la manche de son amant. Comme pour lui donner une autorisation implicite. « Je...je... » Il ne savait pas quoi dire. Pas quoi faire. Devait-il s'excuser ? Non, il...il n'y arriverait pas. Parce qu'il n'avait pas vraiment fait exprès. Il s'était sentit si mal, que l'enfermement avait été pour lui sa seule solution. Jamais il...même maintenant, il ne savait pas s'il arriverait totalement à se montrer à nouveau devant son amant. Il...il avait perdu une jambe. Il n'arriverait peut-être jamais à s'en remettre totalement. La douleur resterait, on le lui avait bien fait comprendre. | | | |
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: why didn't you tell me ? i'm angry at you. Mar 31 Juil - 22:06 | |
| Son cœur battait plus fort, plus vite. C’était toujours comme ça lorsqu’il se trouvait à quelques mètres ou moins de Stewart. Toujours. Si on le lui demandait, il ne saurait pas dire d’où était né son amour pour lui. C’était venu comme ça, tout seul, tout naturellement. Peu importe la différence d’âge, ou bien même si des bombes explosaient tout autour d’eux. Ca ne l’empêchait pourtant pas de l’aimer. Mathew n’avait, en soit, rien demandé. Ca lui était tombé sur la tête, d’un seul coup. Il aurait préféré ne s’attacher à personne au front. Car s’attacher à quelqu’un était prendre le risque de le perdre. Mais ce risque pouvait être aussi la plus belle chose qui soit.
Mathew se retrouva en moins de deux dans la maison, après avoir fermé la porte derrière lui. En face de son amant, il le fixait. Il pouvait lire dans ses yeux la fatigue, la lassitude de la vie, et, pire que tout, la souffrance. Une souffrance immense qui émanait de lui. Ce qu’il pouvait bien évidemment comprendre. Cela avait dû être si dur pour lui. Mat se sentait si mal pour lui. Pour ce qu’il avait pu vivre. Pourquoi lui et pas un autre ? Stewart n’avait rien fait de mal pour mériter ça. Mais c’était la vie. Et se poser des questions qui resteront à jamais sans réponses n’arrangerait en rien les choses. Il fallait simplement aller de l’avant. Accepter. Fletcher était vraiment en colère contre lui. Il avait l’impression d’être laisser pour compte parce qu’il ne lui avait rien dit. Mais finalement, Mathew pouvait le comprendre sa réaction. Il ne s’agissait pas ici de lui, mais de Stewart. Et rien que de Stewart. C’était lui qui souffrait. Lui qui était malheureux. Il n’avait pas le droit d’être en colère. Pas le droit de tout ramener à lui. Parce qu’au bout du compte, Mathew était là pour Stewart. Pas pour lui, mais pour Stewart. Pour le soutenir, pour l’aider. Fletcher était terriblement inquiet pour lui.
Sa colère s’évapora entièrement en un centième de seconde lorsque Parkinson se mit à pleurer. C’était sûrement la première fois qu’il le voyait pleurer. Son cœur se serra, prêt à exploser tel une bombe. Puissante, la bombe. Stewart s’agrippa à la manche de Fletcher. Ce dernier prit le visage de son amant entre ses mains, le regarda tendrement, et essuya doucement ses larmes avec le revers de son pouce. « Je...je... » Mathew secoua la tête, il n’avait pas besoin de s’expliquer. Pas avec lui. Il posa sa main sur le cou de Stewart, et déposa ses lèvres sur les siennes pour lui donner un doux baisé. Ca lui faisait tellement du bien de l’embrasser. Après tout ce temps de séparation. Enfin. Il en crevait d’envie. Il posa son front contre le sien et le regarda dans les yeux. « Il faut que tu sois fort, il faut que tu te battes, Stewart. » murmura-t-il. « Je serai là pour toi, sache-le. » Mathew ne le lâchait pas du regard. Jamais il ne laisserait Stewart tomber. Avec une jambe en moins ou non. Il voulait l’aider. Il fallait qu’il l’aide. Il ne voulait pas qu’il soit comme tous ces soldats détruit à jamais. « Tu es jeune, tu as toute ta vie devant toi, tu sais. » Il fallait que Stewart se ressaisisse. Qu'il surmonte tout ça. Certes, ça prendrait du temps. Il en était conscient. Mais ce n'était pas grave. Il ferait tout, vraiment tout pour qu'il se rétablisse. Il donnerait même sa vie.
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: why didn't you tell me ? i'm angry at you. | |
| |
| | | | why didn't you tell me ? i'm angry at you. | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |