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| Sujet: CYRIAC ▲ « float like a dead astronaut in space » Lun 30 Juil - 22:17 | |
| vallélian-koslowski cyriac " endurant violent artiste las courageux dépressif "
NOM(S) ∞ koslowski, il parait que c'est polonais, et vallélian PRÉNOMS ∞ cyriac, ouais, ma mère avait de l'imagination SURNOMS ∞ walhalla, parce que je suis comme les valkyries: j'ai le don d'être là à lors de la mort d'un trop grand nombre de personne DATE ET LIEU DE NAISSANCE ∞ le vingt-sept novembre mille neuf cent quatre-vingt dix ÂGE ∞ vingt-trois ans NATIONALITÉ ∞ américain GRADES/SECTION ∞ j'ai été seaman, au début, puis très vite, on m'a muté dans l'armée de terre, je suis un simple private SITUATION FINANCIÈRE ∞ fauché STATUT CIVIL ∞ célibataire GROUPE ∞ toy soldier AVATAR ∞ benjamin eidem EST-IL UN SCÉNARIO ? ∞ nop CRÉDITS ∞ tumblr votre histoire
« et la mer reviendra sans toi, si tu es méchant. » T'es trop lent, gamin. Cours plus vite où tu ne le rattraperas jamais. Qu'est-ce qu'il y a? Il ne t'as même pas dit au revoir? Tu cours derrière la voiture, aussi vite que tu le peux du haut de tes six ans. C'est ton père qui est dans le véhicule, là-bas? Il te voit dans son rétroviseur, tu le sais puisque tu vois, toi, son regard planté sur toi. Tu cris son nom, tu cris papa, tu cris encore et encore, en lui suppliant d'arrêter. Tu ne comprends pas. Quand tu es sorti de ta chambre, ce matin, ta mère pleurait sur son lit, et les affaires de papa avaient disparues. Tu as entendu la portière de la voiture. Tu t'es précipité dehors. Juste à temps pour voir ton modèle allumer le contact et se tirer sans un regard pour toi, le môme. Mais tu cours toujours? T'es endurant. Il ne s'arrêtera pas, et tu le sais, au fond de toi. Tu rêves encore, tu n'es qu'un gosse encore innocent, tu ne sais pas, tu ne comprends pas, pourquoi papa s'en va? Pourquoi maman pleure? Pourquoi on ne te dit jamais rien, à toi. La voiture est bien trop rapide. Elle tourne, au loin, et tu ne la vois plus. La dernière fois que tu vois ton père, gamin. C'est fini, maintenant. Rentres chez toi. Tu n'as rien à faire au milieu de cette rue déserte. Tu n'as plus rien à faire ici. Rentres, et vas pleurer avec ta mère, puisque c'est tout ce qu'il te reste. Ta mère et sa dépression nerveuse. Ta mère et ses yeux toujours larmoyants. Ta mère et son foutu sourire triste qui te rend toujours bizarre. Ta mère et sa capacité à te faire culpabiliser pour tout, ta naissance, son état, sa vieillesse, et maintenant, le départ de ton père. C'est fini, gamin. Aujourd'hui, ta vie est marqué par le mauvais œil. Rentres chez toi, et pleure ta vie gâchée. « il se lève, il y repense, il ne parle pas à ses vieux. » Ta mère pleure tous les jours, hein? Tu ignores quoi faire pour calmer le flot de larmes qu'elle fait couler. Tu n'ai pas sûr de l'aimer, ta mère. Quand tu dis ça à l'école, on te regarde bizarrement, comme si tu étais un peu fou. Pourtant c'est vrai, tu ne ressens rien pour elle. Elle n'est qu'une loque humaine, à peine capable de te hurler dessus. Tu es seul. Tout au long de la journée, de la nuit, tu erres seul. Alors tu passes le temps en tapant sur tout ce que tu vois dans la maison. Au début, tes petits poings s'abimaient à force d'être confrontés aux murs et aux meubles. Maintenant, ils ont l'air de s'habituer. Tu n'as plus peur. Tu frappes. Parfois, tu fais tomber quelque chose, et maman cri. Parfois, tu fais un peu trop de bruit, alors maman cri. Parfois, tu es trop silencieux, donc, maman cri. Ta rage, tu la mets dans tes poings, quand tu frappes. Et, pof, elle sort de toi et elle s'en va. Ça te défoule, hein? Ça te fait du bien? Des fois, tu manges pas. Parce que, toi, t'as huit ans, et tu sais pas comment on fait à manger, et puis maman elle reste souvent allongée dans son lit. Maman, elle arrête pas de dire que vous êtes pauvres, mais elle travaille pas. Et toi, tu comprends toujours pas. Toi, tu comprends jamais rien.« I wanna be free from this life of pain. » Tu cours. Encore. Il faut croire que tu passes chacun de tes jours à courir, pas vrai? Mais cette fois, tu ne poursuis rien. Tu fuis quelque chose. Tu as poursuivi ton père, il y a cinq ans, aujourd'hui, tu fuis ta mère. Quand tu es partie, elle hurlait. Elle t'envoyait ses mots-poisons, tu sais, ceux que tu redoutes un peu plus chaque fois. Elle t'a accusé d'avoir causé le départ de mon père, elle t'a accusé d'avoir gâché sa vie, alors que c'est elle qui gâche la tienne, pas vrai? Peut-être que tu aurais mieux fait de ne jamais naitre. Elle n'aurait pas pleuré, maman, si elle ne t'avait pas eu. Et papa, il la tiendrait toujours dans ses bras. Et puis ils seraient comme tous ces gens, les parents de tes copains, qui se tiennent la main dans la rue et qui s'embrassent sur la bouche. Tes pas résonnent dans toute la rue, tu as l'impression de te libérer, enfin, et pour toujours. Tu ignorais qu'il était possible d'être si léger. Tu ris. Tes larmes s'évaporent. Puis, tu entends... Autre chose. Ce n'est pas toi, ni un simple passant dans la ruelle. Ça vient de la fenêtre, là, juste à côté de toi. Tu t'arrêtes. Qu'est-ce que c'est? C'est merveilleux. Tu espionnes. Tu vois un homme qui souffle dans un étrange instrument couleur dorée, et un deuxième, qui gratte son violon de façon peu commune. Leur musique t'ensorcèle, si bien que tu finis par être repéré. T'as peur, mais ils sont gentils. Tu entres. Ils t'accueillent. Le violoniste te fait penser à papa. Le violoniste luit sous la lumière tamisée de la pièce. Le trompettiste s'en va. Tu restes seul dans la salle avec l'homme. Il t'observe. Il sourit, et son doux sourire brille. Tu lui demandes de jouer. Il joue. Tu finis par t'endormir. Le lendemain, tu ouvres les yeux dans son lit, tandis qu'il dort sur son canapé. Tu viens t'allonger à côté de lui, et tu te blottis dans ses bras.« j'irai cultiver ma peine en terre sacrée. » Tu changes. T'as quinze ans, et, putain, tu la sens passer, la crise d'adolescence. Ça fait longtemps que t'as pas revu maman, pas vrai? Tu t'en fiches un peu. Tu vis avec Buddy, maintenant. Ouais, Buddy, c'est comme ça que t'appelles ton nouveau papa. Il s'appelle pas comme ça, en vrai, mais tu trouves que ça lui va bien. Au début, tu fuguais deux fois par semaine en moyenne, et t'allais le rejoindre, puis t'as fugué définitivement, et t'as laissé maman seule à la maison. Buddy, il t'a tout appris. Tu joues de la trompette avec lui, dans la rue, pour faire un peu d'argent. Lui il joue du violon, toi tu souffles dans la trompette, et tu adores ça. C'est un peu ton modèle, hein gamin? Tu t'es émancipé, d'une certaine manière. Tu pouvais plus vivre avec ta mère, tu pouvais plus supporter. C'était trop dur, d'abord pour toi, mais aussi pour elle. Et puis, Buddy, il t'aime, lui. Il te l'a dit, la dernière fois. Il t'as demandé de t'assoir, il t'as serré dans ses bras, et il t'as demandé si tu voulais bien venir vivre avec lui, si tu accepterai de partager sa vie. T'as dis oui. Il t'a répondu qu'il t'aimait. Du coup, tu vis dans un sous-sol. C'est une seule pièce, plus des toilettes, mais peu importe, toi, tout te convient. Et puis t'as Buddy. Et puis il t'apprend tout. Tu sais cuisiner, maintenant. Tu lis beaucoup, tu joues de la musique, tu en écoutes. Il te montre aussi la peinture, le dessin, ou encore le théâtre. Il t'emmène même à l'école, pas vrai, le môme? T'as un papa. T'as un nouveau papa, le mioche.« t'as pas besoin d'un flingue, t'as besoin de moi. » Tu frappes plus dans les murs. T'as dix-sept ans, et tu veux pas détruire l'appartement de Buddy. Maintenant, tu tapes sur des gars. Au début, tu t'es mis à trainer dans des histoires pas forcément jolies, mais Buddy sait rien. Tes compagnons, c'est des gars de la rue, des types qui déconnent pas. Au début, toi t'as fait ça pour ramener de l'argent, pour Buddy, pour pas être un poids pour lui. Maintenant, tu fais aussi ça parce que ça t'amuse. T'as découvert un moyen de te faire de l'argent facilement, grâce à eux: Tu vas dans des clubs de boxe illégaux, maintenant, et tu te bats. Tes poings, ils ont plus mal. Alors tu te bats plutôt bien, et tu es payé quand tu gagnes, donc, généralement, tu gagnes. Puis, quand tu es avec Buddy, il t'emmène dans ces clubs de blues ou de jazz qui te font tant rêver. Des fois, Buddy, il t'emmène jusqu'à New York, dans le Birdland de Charlie Parker, ou dans le club de BB King. Buddy te gâtes. Maman, elle, elle n'avait jamais fait ça pour toi. Tu la vois plus, et c'est mieux comme ça. La dernière fois, t'as voulu aller la voir. Elle était heureuse. Ou du moins, elle était moins malheureuse. Quand t'es arrivé devant l'immeuble, elle s'en allait travailler. Elle ne faisait rien quand t'étais là. Et maintenant, elle travaille. Tu étais sa maladie, alors que tout ce que tu voulais être, pour elle, c'était une bouée de sauvetage. Quand tu t'es aperçus de ça, tu t'es senti mal, hein, gamin? T'as compris, pour la première fois de ta vie. T'es la cause même de ton malheur et de celui des autres. Pourtant, Buddy, il a l'air heureux. Le soir après avoir vu ta mère, t'as vu tes potes. Ils avaient quelque chose. C'était mieux que l'herbe qu'il t'avait déjà fait fumer maintes et maintes fois, mieux que toutes tes cuites à l'alcool, même mieux que la petite pilule de la semaine précédente. C'était du crack, le môme, et toi, t'as essayé. T'as fumé ça, et t'as tout oublié. T'as fumé ça, et tu t'es senti bien.« j'me suis troué les veines à n'en plus bander. » C'est incroyable de voir comment ta vie a basculé, hein? T'es là, droit et immobile, et tu contemples ce spectacle décadent. Le début de la fin, ça a été la visite du juge. La police t'as retrouvé, le juge t'a remis chez ta mère. Buddy a eut des problèmes, et tu n'as plus le droit de le voir. Tu le revois toujours. Mais moins. Parfois, tu l'entends qui vient jouer au bas de ta fenêtre, alors tu sors ta trompette et tu joues. Ta mère déteste ça, mais elle n'ose plus rien te dire. Elle veut renouer, à ce qu'il parait. D'ailleurs, ta relation avec elle est plus agréable qu'avant, tu souris, tu ris, avec elle, parfois. Le crack, tu l'as pas arrêté. T'aurais dû, ça fait presque un an, déjà, mais tu peux pas. T'as maigri, tu te bats toujours, mais tu perds plus souvent, tu joues de moins en moins de musique, tu es en chute libre, et tu masques tes yeux. T'as commencé des études en littérature, mais t'as arrêté. Ouais, ça, tu peux arrêter. T'avais pas assez de fric. Ta mère non plus. Tu voulais pas demandé à Buddy, il est plongé dans les emmerdes avec la justice, à cause de toi. Tu déprimes. Tu es instable. Ta mère s'inquiète. Buddy lui-même s'inquiète. Même tes potes s'inquiètent, ils prennent vachement moins de crack que toi, eux. Un jour, t'as vu un docteur. Il a apprit à ta mère que tu prenais de la drogue. Elle a eu peur. Elle te supplie, depuis, de partir, de rentrer à l'armée. Tu regardes, blasé, les morceaux de ta vie brisée, et tu signes le papier. « de tous tes problèmes, il y en a qu'existent pas. » T'essayes d'avancer, gentil petit soldat au service d'un monstre. Tu continues, tu cours au milieu des corps que tu n'aperçois même plus, à force. Tu épaules, tu tires, tu tues. Tu possèdes entre tes mains la vie de milliers d'hommes. Et pourtant, tu ne contrôles strictement rien. On t'as projeté dans un monde terrifiant où rien n'a sa place si ce n'est l'horreur, la destruction et la souffrance. Tes compagnons tombent comme tes illusions, ils souffrent comme tes rêves, et disparaissent comme ton innocence. Tu écris souvent à Buddy. Tu écris souvent à ta mère. Tu penses encore plus souvent à ton père. Tu sais qui il est, maintenant, tu sais pourquoi il t'a abandonné, pourquoi il a fait de ta vie un enfer. C'est un militaire, ton père, pas vrai? Un très haut gradé. Il doit être général ou major, au moins! Il a intérêt, que tu te dis, pour avoir abandonné sa vie. Chaque officier général que tu croises, tu l'imagines comme étant ton père. Mais il ne l'est jamais, et tu tues, et tu regardes mourir des inconnus qui sont, pour toi, à la fois tout et rien. Tu penses, souvent, tu pleurs, tout le temps. Tu vois la guerre, ses dégâts, tu ne comprends toujours rien. Tu es coupé du monde, et chaque jour tu te décides un peu plus à accepté que tu vas mourir, bientôt. Mais il y a des rumeurs. Ma compagnie devrait rentrer au bercail, ou du moins en permission. Bientôt. On s'accroche tous à ça, mais on meurt encore. Ça change pas. Je me suis résigné. Je ne vois que désolation. Et je pleurs mon idéal perdu.- Spoiler:
votre pseudo ∞ joke for joker votre prénom ∞ naomi, pour vous servir un petit surnom qui vous colle au teint ? ∞ ludy' :D région/pays ∞ française expatriée au Québec n_n votre âge seize ans - Code:
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◖<reserve>célébrité</reserve> › <perso>prénom & nom</perso> ( si vous réserver l'avatar remplissez ce champs et une administratrice le mettra dans le bottin)
Dernière édition par Cyriac V.-Koslowski le Mar 31 Juil - 20:13, édité 10 fois |
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