Sujet: Somewhere between wine & lingerie Sam 28 Juil - 18:47
LYKKE && ISAAC
« 19h30, Delisioso. » C'était ce que j'avais retrouvé sur le Post-it. Isaac m'avait laissé perplexe la veille en m'expliquant que ce qui nous empêchait d'atteindre nos buts, c'était nous même. Une perception de vie qui était ô combien réaliste mais à laquelle je ne croyais pas une seule seconde. Par contre, sa deuxième théorie était davantage de mon style: plus facile de laisser voler les choses en mille éclats que de se battre pour les protéger. Je m'étais préparée soigneusement pour ce soir, une robe bleu plutôt courte achetée chez H&M avec une petite ceinture en cuir brun au niveau de la taille. Une robe probablement trop simple pour un simple rendez-vous mais je ne voulais pas donner l'air d'en faire trop. J'avais également mis des sandales du genre égyptiennes un peu en cuir brun, petite allusion à la ceinture. Avec un sac à main qui avec un motif fleural mais qui n'était pas sans cuir! Mes cheveux étaient remontés en un chignon lousse duquel des mèches frisées en tombaient. Un maquillage léger mais chic complétait ma tenue. J'étais nerveuse un peu dans un sens. Était-ce un vrai rendez-vous ou était-ce une simple sortie entre « amis»? Est-ce que j'étais assez chic, trop chic? Avait-il réellement loué une chambre d'hôtel pour nous deux? Je frémissais à cette simple idée.
J'arrivais au restaurant, je devais avoir cinq ou dix minutes d'avance tout au plus. Je me demandais s'il avait pris une réservation ou non... Je me demandais même s'il était déjà dans la place mais lorsque je voyais le derrière de tête d'Isaac, j'ai compris qu'il ne m'avait pas fait faux-bond. Qu'en était-il de l'hôtel alors? J'avançais malgré les yeux assassins de l'hôtesse et je me rendais juste à ses côtés. « Bonsoir. » lui dis-je finalement alors que je m'approchais de lui pour lui faire la bise, une bise beaucoup trop proche de ses lèvres à mon avis, mais je devais jouer le jeu un peu d'aguicheuse ce soir. Si si, je me le permettais!
Je me permettais aussi d'observer l'endroit, un petit restaurant italien qui était chic mais simple. Pas trop fréquenté, sans aucun doute dû à sa localisation. Il y avait des tons de rouge un peu partout dans ce restaurant. Les serveuses ne semblaient pas avoir trop d'ouvrage, mais elles ne semblaient pas s'ennuyer non plus. D'ailleurs une serveuse se pointait devant nous pour nous proposer un apéro. Je hochais la tête en ouvrant la première page. « Vin blanc pour moi, s'il-vous-plaît. » Je me demandais si Isaac était du genre de personne à prendre du vin blanc ou du vin rouge... Ou s'il préférait le rosé? À moins qu'il ne boive pas. Eh mince, c'est compliqué aller dans une restaurant avec un patient. « Tu vas bien? » lui demandais-je avec un fin sourire alors que la serveuse s'éclipsait, je ne tardais pas à ajouter en riant: « Bah dis-donc, ils aiment pas attendre apparemment. » Je me surprenais à me demander si nous allions nous embrasser durant cette soirée. Lykke, décroche.
Isaac Grayson
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Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Sam 28 Juil - 20:08
Here we are, a careful distance. Here’s my heart, what’s left of it. I had hope, blind faith, had as much as you could take. I’m only gonna let you kill me once.
Une cravate ? Pas de cravate, une chemise, pas de chemise ? Mon dieu, c’était quoi ces questions idiotes ? Je devais avoir l’air d’un idiot à tant me préparer alors que de son côté Lykke, ma psychiatre – point que je me devais de souligner pour le garder en tête-, avait surement enfilé des habits vite fait. Je me l’imaginais déjà me faire de la charité en tentant de me faire sortir de chez moi pour un soir. Il n’empêchait que même si je n’aurais pas dû, j’avais passé l’après-midi à changer de tenue sous le regard perçant de ma sœur qui me conseillait. Ce qui, je devais l’avouer, n’était vraiment pas dans mes habitudes. Après de longs doutes et ma garde-robe, très maigre, passée en revue j’étais habillé sobrement d’un jean sombre et d’une chemise légère blanche dont j’avais déboutonné les deux premiers boutons. J’étais stressé, je n’avais pas l’habitude des rendez-vous de quelque type que ce soit. Face à tant d’anxiété, ma sœur ne pu s’empêcher de me taquiner et de m’assaillir de question sur Lykke, ce qui ne m’aida pas à me détendre.
Nerveux, sans raison avouable, je prenais ma voiture pour me rendre au Delisioso, avec de l’avance, beaucoup trop d’avance. Habillé comme j’en avais rarement l’habitude, moi qui étais plutôt du genre à enfiler un jean usé et un t-shirt de l’armée, je rentrais dans le restaurant avant d’aller saluer les gérants. Si j’avais choisi cet endroit ce n’était pas sans raison, je connaissais bien la famille qui tenait les lieux et je trouvais l’ambiance plaisante. Comme je ne pouvais y échapper, je me retrouvais assailli de moqueries amicales alors que j’allais m’asseoir à la table que j’avais réservée. Les lieux étaient vide, je pu alors parler longuement avec la serveuse que je connaissais depuis mon entrée dans l’armée. Faisant passer le temps, je la laissais aller travailler à regret, me retrouvant seul dans mon coin à ruminer en attendant Lykke. Peut-être n’était-ce pas une si bonne idée ? Interrompant le court de mes pensées, j’entendis mon rendez-vous de ce soir me saluer. Me levant pour lui faire la bise, je remarquais la proximité indécente que nos lèvres eurent l’espace d’un instant. Souriant comme s’il n’en était rien, je frémissais quand même à l’idée qu’on était passé à un rien de s’embrasser. Me rasseyant en même temps que la belle, je la laissais commander auprès de la serveuse qui s’était quasiment jeté sur nous cachant très mal qu’elle dévorait Lykke du regard, ce qui me gênait hautement. Heureusement, l’employé disparue rapidement. « Tu vas bien? » J’hochais la tête dans un sourire, j’allais mieux que le jour précédant, j’avais dormi, j’avais passé ma journée à me tourmenter pour une histoire de cravate. On pouvait dire que je devenais quelqu’un de normal. Enfin, j’aurais aimé que ça fût si simple. « Bah dis-donc, ils aiment pas attendre apparemment. » Souriant, je ne pouvais m’empêcher de remarquer à quel point son rire était craquant ou bien encore la façon qu’elle avait de plisser son nez en souriant. Ce rendez-vous, je le sentais, allait vraiment être long. « En fait, son fils est dans l’arrière salle et elle tente de passer du temps avec lui entre deux tables à servir. » Alors que je finissais de parler la serveuse revenait avec un verre de vin et un cocktail à base de campari. Dans un dernier long regard et après nous avoir invité à choisir ce qu’on voulait manger, la serveuse disparu une nouvelle fois, me mettant encore un peu plus mal à l’aise. « C’est un endroit que j’aime beaucoup à Austin, je viens souvent ici… mais généralement pas accompagné. » M’enfonçant dans mon verre, je me demandais ce qui avait bien pu me pousser à me reprendre et ajouter que je ne venais pas accompagné. Qu’est-ce que Lykke pouvait bien en avoir à faire ?
Lykke Lancaster
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Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Sam 28 Juil - 23:43
Si lui avait eu de la difficulté à se vêtir, j'avais également eu des tourments. Une robe bleue? Mauve? Florale ou unie? Aurais-je été mieux avec une jupe ou la classique petite robe noire que toutes lesfemmes possédaient ? Lui était vêtu d'une élégante chemise blanche avec un jean sobre. Il avait pris ce rendez-vous bien au sérieux et ça ne m'en rendait que plus nerveuse. Et dire qu'à nos rendez-vous il ne portait que des jeans avec un t-shirt. Il m'impressionnait véritablement et je me devais de lui en faire part. "Tu es très élégant ce soir."
Contrairement à Isaac, je ne connaissais personne. J'étais déjà passée devant la bâtisse à quelques reprises mais sans jamais prendre la peine d'y entrer. J'étais davantage une adepte des livraisons à domicile, pas des rendez-vous amoureux. Je sortais parfois avec des amies mais nous avions nos lieux cultes que nous cherissions. À dire vrai, je n'avais même pas remarqué que la serveus me devisageait librement. Ça vous donne une petite idée du point auqurl j'étais une ermite?
Il hochait la tête à ma question que si bien que je me retenais pour ne pas gribouiller quelques mots sur mon calepin de notes, malgré que ça m'était formellement interdit. Pour être franche, ce calepin me suivait partout puisqu'il était dans mon sac à main et donc, il n'était pas réservé exclusivement à ma carrière. Il contenait des recettes,des listes de courses, des petits memo, des adresses et bien d'autres choses. J'étais une femme organisée quoi! Lorsqu'il m'expliquait la situation de la serveuse, je hochais tla tête, compréhensive. " Donc tu connais tout le monde ici?" Lui demandais-je avec un fin sourire sur les lèvres., me retenant de nouveau de gribouiller des mots. La serveuse reaparue avec nos breuvages et en prenant notre commande. Elle repartait et Isaac me fit un aveu concernant le fait qu'il venait souvent sans compagme. " Tu es célibataire ?" Lui demandais-je en ne doutant de la réponse, j'osais tout de même la poser. Dans nos rencontres,il n'avait jamais été question d'une femme avec qui il partageait sa vie, ni même un homme. Je buvais une gorgée de vin alors que nous attendions notre repas, patients. Je me rendais compte que Isaac avait un côté soldat mais aussi un coté humain beaucoup plus tendre. Il était unvrai humain avec des sentiments et des emotions, pascomme mon père qui n'était bon que sur un champ de combat, pour se blesser et obtenir un putain de respect pour ses médailles de courage et bravoure.
Isaac Grayson
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› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Dim 29 Juil - 21:10
« Tu es très élégant ce soir. » Un sourire amusé apparu sur mes lèvres alors que je repensais aux heures de prises de tête avec ma sœur. Ca en avait valu le coup finalement si Lykke l’avait remarqué. « Je te retourne le compliment, même si tu es toujours très bien habillé à nos rendez-vous. » Je repensais a la séance où je lui étais un peu rentré dans le lard et où, au final, j’avais vraiment commencer à parler après plusieurs séances comblées par le silence. Cessant vite d’y penser, je me retrouvais à expliquer la situation de la serveuse à la belle qui enchérissait avec une question, déformation professionnel surement. M’apprêtant à répondre, la serveuse revint avec nos boissons et eu le mérite de me gêner un peu plus. A croire que je ne me sentais pas assez mal à l’aise, je répondais à la question de la brune avant de rajouter un peu brusquement, trop à mon goût, que je ne venais pas accompagner. Certes, c’était pas dans mes habitudes d’amener n’importe quelle fille manger au restaurant, mais je n’avais aucune raison de l’ajouter.
« Tu es célibataire ? » Me mordillant la lèvre inférieure, je prenais mon temps pour répondre. Pas que je cherche à me faire mousser, mais j’observais Lykke en me demandant la raison de sa question. Parfois j’avais l’impression de jouer aux échecs avec la jeune femme tant je me montais la tête et réfléchissait trop lors de nos échanges. J’aurais certainement pu faire plus simple, mais je n’arrivais pas à être spontanée face à la belle. « En effet, je sais c’est étonnant qu’un gars aussi mignon que moi et avec autant de qualités ne soit pas en couple. » Un sourire idiot aux lèvres je commençais à me détendre et même blaguer. Je n’étais pas fan des rendez-vous, j’étais très carré et j’avais longuement consacré ma vie à ma carrière militaire. J’avais d’abord dû suivre des formations, passer des tests, faire encore et encore des entrainements, améliorer ma condition physique avant d’aller au front. Par la suite les choses c’étaient calmé, même si je jouais ma vie jours après jours au front, mais une fois à la maison, je passais le plus clair de mon temps à me reposer. Je n’avais jamais réellement songé à une vie de famille ou quoique ce soit dans le genre, je me considérais trop jeune, ou je préférais éviter la question, qu’est-ce qu’un gars comme moi risquant sa vie jours après jours pouvait espérer en fondant une famille ? « Pour ma part, je suis sûr que tu es célibataire. Aucun garçon ne serait assez fou pour te laisser avoir un rendez-vous avec un autre homme, même s’il s’agit d’un de tes patients cinglés. » Passant une main dans mes cheveux en un geste nonchalant, je plantais mon regard dans le sien avant de rajouter : « Puis, tu as un sacré caractère, ce n’est pas tout le monde qui te supporterait volontairement. » Est-ce que c'était bien malin de parler d'amour, de couple et d'histoire du genre ? Certainement que non, surtout quand on pensait à nos conditions, elle le médecin et moi le patient censé ne pas aller bien dans sa tête. C'était une pente savonneuse sur laquelle on s'aventurait, pourtant je m'en fichais royalement.
Lykke Lancaster
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› postes : 46 › Date d'arrivé : 16/07/2012
Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Jeu 2 Aoû - 3:49
Il avait souri à mon compliment ce qui me faisait sourire à mon tour et je hochais la tête comme pour approuver mes dires. Je souriais lorsqu'il me le retournait et je devais de rajouter quelque chose: « Merci » . Je rougissais peut-être un peu de savoir qu'il l'avait remarqué. Nos rendez-vous ne me rendaient pas nerveuse habituellement, mais là ça me semblait être tout le contraire, je veux dire. Était-ce un rendez-vous entre amis? Entre une psychiatre et son patient? Ou un rendez-vous amoureux? Je l'ignorais et ça me faisait peur un peu de ne pas être capable d'adapter la situation. Je ne le voyais pas vraiment être mon copain puisqu'il dérogeait à la première règle, ne pas être un soldat. Même s'il avait été renvoyé par mon père en Amérique, j'étais blessée dès le départ. Mon père aurait toutefois sans doute aucunement hésiter à me marier à Isaac. D'ailleurs, il répondait à ma question précédente. « Effectivement, je ne comprends pas pourquoi. » je lui tirais la langue en riant.
Jeune, j'avais eu plusieurs rendez-vous et oui j'avais utilisé la fameuse excuse des toilettes à plus d'une reprise en fait, mais ce soir, elle resterait au placard. Je pensais même sortir la fameuse excuse du « J'ai froid, viens me couvrir avec tes bras. » en fait, juste à penser à cette excuse, j'avais un sourire sur le visage. Par contre, il ajoutait que j'étais certainement célibataire ce à quoi je fronçais les sourcils. Qu'est-ce qui lui faisait dire ça? Je roulais les yeux à son explication. « Oh non, de toute façon je suis une accro au boulot, comme quoi aucun homme serait capable de me supporter. » Je riais doucement. Effectivement, j'aurais pu avoir un amoureux mais le temps manquait. « En fait, tu es probablement la personne que je côtoie le plus outre mon chat. » lui avouais-je en riant de nouveau. Autant en faire de l'humour puisque bon... En fait, j'étais un peu froissée par ce qu'il disait à la suite. « Pardon? Tu sauras que ce caractère fait du ravage! » Et ce n'était pas faux puisque je tournais bien des invitations d'hommes intéressés.
Nos repas arrivaient quelques minutes plus tard et je regardais mon plat avec un sourire et je regardais Isaac. Alors que la serveuse nous demandait si nous désirions du parmesan ou du poivre, j'acquiesçais pour le poivre mais pas pour le parmesan puisque ça aurait donné une mauvaise haleine, encore heureux que j'aille quelques chewing-gum, nous aurions pu nous embrasser dans la soirée ce qui me rendait anxieuse encore une fois à quitter mes principes. « Mon père te manque? » lui demandais-je en riant doucement, je savais qu'il était son supérieur ce qui m'amusait. Que quelqu'un puisse apprécier mon père à sa « juste » valeur. Je le regardais tout en mangeant une pâte puis je le questionnais sur un autre sujet: « T'as jamais eu de copine dans l'armée? »
Isaac Grayson
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› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Ven 3 Aoû - 21:21
Ce rendez-vous était plaisant, beaucoup plus que ce que je ne l’avais pensé de prime abord. Lykke était plutôt réceptive à mon humour et je n’étais pas insensible à son charme. Bien que nous badinions en parlant de notre absence commune de vie amoureuse, derrière ça se cachait des choses plus profondes. Lorsque je disais qu’aucun homme ne serait assez fou pour lui laisser avoir un rendez-vous avec un autre gars, je parlais de moi. Je ne serais pas assez fou pour la lâcher d’un pouce si j’étais avec elle. Mais ça n’était pas le cas, alors il me fallait arrêter de penser à ces choses, ce qui était plus facile à dire qu’à faire. « Oh non, de toute façon je suis une accro au boulot, comme quoi aucun homme serait capable de me supporter. » La regardant rire, surement avec trop d’insistance, je souriais doucement en me disant que je m’en doutais. C’était une part de sa personne qu’on découvrait aisément, quant au reste, c’était un grand mystère. « En fait, tu es probablement la personne que je côtoie le plus outre mon chat. » Fronçant les sourcils, je m’étonnais de l’entendre dire ça. Je l’aurais cru plus… Enfin, non, je ne savais pas trop bien. J’avais beau observé, je n’arrivais pas à la percer à jour. Tentant de revenir dans la conversation, j’essayais de faire de l’humour, mais Lykke sembla froisser. Ce qui prouvait que je m’étais bien planté.
Le repas ne tarda pas à arriver. Laissant la jeune femme me faisant face répondre à la serveuse, je m’intéressais à mon assiette songeant l’espace d’un instant que, comme me l’avait dit ma sœur, je n’avais pas intérêt à manger comme un malpropre si je ne voulais pas faire mauvaise impression. « Mon père te manque? » Relevant les yeux, j’étais étonné par la question. L’espace d’un instant, je sondais le regard de la belle pour essayer de comprendre, mais me reprenais bien vite. Baissant à nouveau mon visage vers mon plat, je me mettais à parler : « A vrai dire, ce n’est pas vraiment mon genre. Puis il est plutôt vieux pour moi… contrairement à sa fille. » Habitué à manger des repas italien, je me félicitais d’avoir avalé une bouchée de mes pates sans avoir taché ma chemise, ou même fait une quelconque catastrophe. Après quelques instants, je reprenais la parole en étant, cette fois-ci, sérieux : « Ton père est un homme bien. Avant l’enterrement de mon frère il ne m’avait jamais vu, pourtant il était là pour me présenter ses condoléances et me soutenir. » Un sourire triste vint éclairer mon visage alors que mes yeux se voilaient à cause des souvenirs. Tachant de garder contenance, je me remettais à manger, restant silencieux cette fois.
« T'as jamais eu de copine dans l'armée? » Riant, sans chercher à me contenir. Je ne répondais pas de suite à sa question, plutôt impersonnelle. Mais j’imaginais qu’on avait dépassé le stade des simples connaissances depuis un temps. « Non et pas d’amour de lycée non plus. Je ne dois pas savoir m’y faire. Ou alors je ne suis jamais tombé sur la bonne. »
S'il me disait actuellement que je le charmais; je ne l'aurais pas cru. J'avais l'impression d'enfiler gaffes par dessus gaffes et susceptibilité en plus de tout ça. Misère. J'ignorais même ce qu'il voulait dire par ce qu'il avait dit précédemment et d'ailleurs, je n'y portais pas plus d'attention. Mes pensées fuyaient, j'imaginais Isaac m'embrasser dans le cou tendrement en m'agrippant par la taille contre lui et j'avais un sourire bêta sur le visage à cette simple pensée. Ses lèvres étaient d'une douceur dans mes pensées et je ne pouvais m'empêcher de vouloir les goûter. Malheureusement, ou heureusement, j'étais une personne qui aimait beaucoup trop ses principes pour les ignorer. Donc je n'embrassais pas au premier rendez-vous, d'ailleurs je n'avais jamais eu d'aventures d'un soir. Toujours des petits copains plus ou moins sérieux. Le sexe allait avec l'amour et il n'en allait pas autrement. Il semblait surpris de ma déclaration concernant mon chat, de quoi était-il étonné? Que j'aille un chat? Ouais... m'enfin. Mes amies étaient bien occupées ces temps-ci et je passais beaucoup de temps au boulot alors bon. Je l'avais questionné concernant mon père, il cherchait à comprendre ma question alors que je n'essayais que de faire la conversation. Il lui disait que mon père n'était pas son genre alors que je rougissais malgré moi. « Non, mais je parle dans l'armée. » lui avouais-je timidement rouge tomate. Puis il s'enquérait d'une réponse plus honnête, mon père qui était allé aux funérailles de son frère. Le nombre de funérailles auxquels mon père était allé était hallucinant, c'était à croire qu'il n'avait que ça à faire. Je hochais la tête tristement, compréhensive. Je ne cherchais pas à analyser tout cette fois, je cherchais à mémoriser. Il se remettait à manger et j'en faisais de même, étant un peu mal à l'aise.
« Pas d'amour de lycée? Tu m'étonnes. »¸ lui dis-je en riant un peu. J'étais ricaneuse malgré moi, ou bien assez nerveuse pour passer mes nerfs sur le rire maladroit. J'y pensais et je me doutais qu'Isaac n'était pas du genre à être le type super populaire, il devait plutôt être quelque chose comme un marginal, de côté et ne pas avoir beaucoup d'amis, ceci dit, je pouvais amplement me tromper. De mon côté, je n'étais ni populaire, ni esseulée. J'avais des amies et ça s'en tenait à ça. Quelques copains ici et là, mais sans plus. J'avalais de nouveau une bouchée de pâtes comme pour me faire taire. J'espérais ne pas trop faire de gaffes, ni même qu'il ait envie de retourner sur le front présentement, je me demandais justement s'il en avait envie à l'heure actuelle. J'avais entendu parler d'un banquet en quelques sortes en Irak pour les militaires et leurs proches. Je regardais Isaac et je devais de m'en informer: « Tu as entendu parler de la petite fête en Irak avec les militaires et leurs proches? » J'y repensais et je savais que mon père voulait que j'y assiste en tant que petite fille parfaite, mais je n'en avais aucune envie, peut-être devrais-je inviter Isaac en prétextant un retour lent mais progressif? En fait, j'en savais rien. Et maintenant que j'y pensais, la plupart de mes patients allaient sans doute s'y rendre. Je regardais Isaac, en attendant sa réponse. Peut-être allait-il me demander d'y aller? Je n'osais pas trop me faire d'idée concernant le fait qu'il m'y invite mais bon... L'espoir fait vivre dit-on!
Isaac Grayson
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› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Mar 7 Aoû - 17:56
Je m’amusais de voir des rougeurs apparaitre sur les joues de Lykke. C’était… adorable. Je m’étonnais même à penser ainsi, moi qui jusque-là avait toujours été à la confrontation, je semblais m’attacher petit à petit de manière non professionnel. Ce qui allait faire mal une fois que tout ça serait fini, fini les rendez-vous, les repas aux restaurants, les confrontations pour savoir qui du patient ou du médecin menait la danse. « Pas d'amour de lycée? Tu m'étonnes. » Souriant, j’hochais la tête en repensant à mes années de lycée, années que j’avais passé un peu à côté de mes pompes, à ne pas savoir que faire de mon futur. J’imaginais qu’une majorité d’entre nous, qu’une majorité d’adolescent avait eu les mêmes problèmes que moi et que c’était normal. « J’étais obnubilé par le football américain, mais ça ne m’a pas rendu populaire, je devais un peu être considéré comme un dingue. Je savais pas trop quoi faire de ma vie à l’époque. » Conservant un léger sourire, je m’étonnais d’ainsi déballer mon sac avec autant de facilité face à Lykke alors que depuis le début de nos entrevues j’avais toujours chercher à tout garder pour moi. Attrapant ma serviette, j’essuyais rapidement le contour de ma bouche avant de la reposer et rajouter : « Enfin, je parle et je parle, mais toi ? Une fille intelligente et incroyablement… belle, aucun garçon ne passerait à côté de ça. » Il m’était plus facile de me dire que j’allais arrêter de la complimenter que de le faire vraiment. Détournant les yeux, je me remettais à manger un sourire en coin aux lèvres ayant véritablement hâte d’apprendre à la connaître un peu mieux. J’aimais assez les échanges et me dévoiler me semblait si impudique qu’en apprendre un peu plus sur la belle me semblait tout à fait naturel.
« Tu as entendu parler de la petite fête en Irak avec les militaires et leurs proches? » M’arrêtant de manger, je posais mes couverts avant de passer une main lasse sur mon visage. Bien sûr, j’en avais entendu parler, puis j’y avais pensé, c’était certain. Cependant, je n’avais pas prévu d’en parler, ou même d’aborder le sujet à table. Je me disais que le front, l’Irak, c’était le genre de sujet à éviter pour faire une soirée ‘’normale’’. Même si ça avait été ma normalité des mois durant. Réfléchissant à la réponse que j’allais pouvoir donner à Lykke, je me mordillais la lèvres inférieur quelque instants avant de dire : « Oui, bien sûr, tout le monde sur la base en a entendu parler. Je n’ai pas de cavalière et puis je pense que ma psy doit d’abord me donner son avis quant à savoir si aller faire un peu la fête en Irak m’est conseillé ou non. » Sinon, l’idée de pouvoir retrouver le front, même si ça n’était pas pour aller combattre, me plaisait. Je pourrais aller revoir mes amis, mes frères de combats que j’avais dû laisser derrière moi et qui malgré tout m’avait soutenu comme ils pouvaient. Je m’attendais bien à faire face à une nouvelle question, plus précise. Est-ce que je voulais y aller, puis est-ce que j’étais toujours aussi obsédé par mon désir de retourner me battre ? Des questions auxquelles je ne pourrais certainement pas répondre franchement sous peine de rester planquer à la base encore longtemps.
Dernière édition par Isaac Grayson le Ven 10 Aoû - 18:14, édité 1 fois
Lykke Lancaster
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› postes : 46 › Date d'arrivé : 16/07/2012
Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Jeu 9 Aoû - 19:03
Des rougeurs? Mais qui donc a parlé de rougeurs? Pff certainement pas moi... J'espérais ne pas avoir l'air d'une tomate ou de j'ignore quel autre légume ou pire encore un fruit j'avais l'air. Se faire traiter de fruit était une insulte monumentale à l'époque du lycée! D'ailleurs, il m'en parlait un peu. Obnubilé par le football américain? Mais laissez-moi rire, quel homme ne s'y intéressait pas? C'était d'une importance, bien souvent il était question de bourse, de passion et de tout ce qu'il pouvait s'y rattacher. Il s'était traité de dingue ce à quoi je arquais un sourcil pour ensuite hocher la tête. « Ouais mais c'est pas parce que tu ne savais pas quoi faire de ta vie que tu étais forcément un dingue, il s'est forcément passé quelque chose, non? » le questionnais-je.
La différence entre maintenant et dans un bureau était qu'à l'heure actuelle, il n'était pas forcé à rien et la psychiatre n'avait pas à l'analyser bien au contraire. Il s'essuyait la bouche alors que je le regardais. Il me faisait un compliment alors que je penchais la tête avec un sourire, presque attendrie. « Oh, il y en a eu quelques uns, tu sais. » Il se remettait à manger alors que je réalisais que je le questionnais tellement que je n'aurais probablement pas terminé mon assiette avant un bon moment. Je ne comptais pas lui parler de Lykke la génie en herbe! La psychiatre de 23 ans qui l'était depuis déjà un bon moment, l'intello qui passait son temps dans les bouquins, mais qui profitait de la vie avec ses amies.
Suite à ma question, je voyais que la réponse l'horrifiait un peu... Je gardais le silence en regardant mes pâtes. Misère. J'en mangeais une, puis deux et quelques autres presque nerveuse. « Je crois que ce serait peut-être une bonne idée d'y aller. Question de je sais pas, revoir un peu tout ça et me glisser tes impressions après la soirée? » Évidemment, je n'avais pas glissé que je voulais être sa cavalière ou quoi que ce soit d'autre, il me le proposerait s'il le désirerait, voilà. Sans même me faire questionner à ce propos, je m'ouvrais à lui naïvement: « Enfin, dans tous les cas j'y serai principalement à cause de mon père. Les joyeuses sorties familiales. » dis-je avec un rictus sarcastique en fin de la deuxième phrase. Je secouais la tête négativement pour me vider la tête de toutes mauvaises pensées. « Ceci dit, je serai disponible si jamais il se passe quoi que ce soit. » J'avais envie de glisser quelques mots concernant sa cavalière... j'aurais pu lui présenter une amie ou quelqu'un de proche, mais je crèverais de jalousie. Qui plus est, j'avais fais les premiers pas pour le premier rendez-vous enfin, en quelques sortes... Il devrait faire les deuxièmes au minimum pour que je suive afin d'avoir le « Et ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants. »
Isaac Grayson
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› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Mer 15 Aoû - 13:46
Le lycée, une époque lointaine pour moi. Enfin, à la vérité, ça ne remontait pas à si loin, mais tant de choses c’étaient passées depuis. « Ouais mais c'est pas parce que tu ne savais pas quoi faire de ta vie que tu étais forcément un dingue, il s'est forcément passé quelque chose, non? » Posant son regard sur Lykke, je ne pu m’empêcher de sourire. Même sans être en train de travailler, la jeune femme semblait constamment intéressé par ma personne, moi, mon passé. Bien que je n’avais pas le cœur à sourire, c’était dur de remuer ainsi de vieux souvenir, je ne pouvais m’en empêcher apaiser, dans un sens, par la belle me faisant face. « J’étais du genre à ne pas imaginer l’avenir, je faisais des trucs cons sans penser aux conséquences. Puis, mon frère s’est engagé à l’armée, c’était un peu mon modèle donc je me suis engagé. » Et la suite on la connaissait : de l’avancement, des missions, des jours de repos mérités, puis une blessure et enfin mort, mort après coup, mais toujours aussi mort. La discussion continuait sans heurt, je la complimentais, elle me posait des questions. On parlait librement, bien que parfois j’aie l’impression qu’on creusait trop profondément pour moi. Lorsque je lui parlais de garçon, j’appris avec un peu d’étonnement, peut-être une pointe de jalousie (?), que la belle avait déjà eu quelques copains. « Si j’avais su que je mangeais avec une croqueuse d’homme, je me serais mieux préparé. »
Sans que je ne désire m’aventurer sur ce terrain-là, Lykke aborda la soirée organisée en Irak. J’étais un peu méfiant, je ne savais pas trop ce que je devais dire ou ne pas dire. J’avais envie de retrouver mon poste un jour ou l’autre et le plus vite possible si c’était le mieux. Je ne voulais pas compromettre ça alors j’avais l’impression de marcher sur des œufs. « Je crois que ce serait peut-être une bonne idée d'y aller. Question de je sais pas, revoir un peu tout ça et me glisser tes impressions après la soirée? » Hochant la tête, je faisais semblant d’être absorbé par mon repas préférant laisser le sujet se tasser de lui-même, cependant ma psychiatre ne semblait pas du même avis. « Enfin, dans tous les cas j'y serai principalement à cause de mon père. Les joyeuses sorties familiales. » Buvant une longue gorgée de ma boisson, j’imaginais bien les nombreuses réceptions auxquelles la jeune femme devait être convié car son père était important. Ca ne devait pas tous les jours être facile et je la plaignais un peu, même si j’étais sur qu’elle le gérait très bien. « Ceci dit, je serai disponible si jamais il se passe quoi que ce soit. » Je la remerciais assez sobrement tout en me mettant à réfléchir, peut-être trop. Dans ce genre de réception on est toujours accompagné, ou presque, avait-elle un cavalier ? « J’imagine que tu as déjà un cavalier, certainement un beau militaire choisi avec soin par ton père ? » Je disais ça même si je n’en pensais rien. La brune m’avait quand même dit qu’elle ne comptait pas s’enticher d’un soldat. Enfin, en amour on a bien rarement le choix.
Lykke Lancaster
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Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Dim 19 Aoû - 2:04
Le lycée... Ça me semblait si loin et en même temps si proche. Je me souvenais de tout et en même temps, tous mes souvenirs fuyaient. Mes conneries, mon intelligence un peu trop surdouée qui m'avait fait passer plus d'une classe. J'avais la chair de poule simplement à y repenser. Je le questionnais malgré moi parce que malgré mon métier de psychiatre, j'étais non seulement polie comme certains pouvaient le croire... mais ça m'intéressait aussi d'un autre angle. Découvrir les gens, toutes les facettes de leur personnalité et chaque personnalité était unique et différente d'une autre. « On a tous fait des conneries, tu sais... » Moi la première. Je devais me remémorer un bon nombre de conneries qui me décrochait un sourire. Rien de méchant, au contraire. Juste des trucs drôles qui faisaient en sorte que j'avais été inoubliable auprès de mes professeurs et collègues.
« Si j'avais su que je mangeais avec une croqueuse d'homme, je me serais mieux préparé. » J'éclatais de rire. « Moi, une croqueuse d'homme? Attends, t'es certain que tu ne parles pas de la femme à l'autre table? » dis-je en pointant une blonde assise à quelques tables plus loin. Je n'étais pas une croqueuse d'homme, clairement pas. À dire la vérité, je crois que j'avais moi-même un peu de difficulté à flirter et à me laisser aller avec le sexe masculin. Tous mes ex petits copains avaient été des amis qui m'avait casée dans une zone de girlfriend potentielle. Je n'avais pu rien y faire. On vit avec des expériences tout au long de notre vie. Suite à la discussion – ou au monologue, au choix – concernant le banquet en Irak, il me remerciait et ça ne prenait pas la tête à Papineau pour savoir qu'il voulait que je change de sujet. Isaac poursuivait avec une question. « C'est une invitation? » risquais-je avec un sourire en coin. Je remuais mes cheveux vers l'arrière et je complétais: « Non, mon père n'a aucun contrôle sur les hommes que je fréquente... Enfin, que j'ai fréquenté ou...bref, tu comprends. » Je rougissais à vue d'oeil puisque je m'emmêlais encore dans mes pinceaux. « J'ai eu un copain qui était artiste et mon père ne l'aimait pas particulièrement. Il rêverait de me caser avec un militaire... » Je soupirais en y repensant. Je savais que la vie avec un militaire était quasiment impossible. Je voyais ma mère être triste continuellement et de mener une existence de fantôme auprès de mon père. C'est pas facile non plus d'avoir une famille et d'élever des enfants surtout lorsqu'on est seul et que personne d'autre donne un coup de pouce. Je pensais à mon futur, à celui de mes futurs enfants et à tout... On pouvait croire que j'étais bien en avance mais quand on regardait ça comme ça, 26 ans avec une carrière et un bon revenu, les bébés sont sensés venir éventuellement... Il ne manquait que le papa qui allait avec dans ma situation!
Isaac Grayson
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Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Mar 21 Aoû - 9:42
Se voulant certainement rassurante, Lykke me dit qu’on avait tous fait des conneries, mais qu’en était-il lorsqu’on faisait une connerie, maintenant. Là tout de suite, qu’on sait que c’est mal mais qu’on ne veut surtout pas s’arrêter. Je n’aurais certainement pas dû accepter ce rendez-vous avec elle, je noyais le poisson en me disant que je faisais ça pour mon retour au front, mais je n’en étais plus si sur désormais. « Moi, une croqueuse d'homme? Attends, t'es certain que tu ne parles pas de la femme à l'autre table? » Un sourire amusé aux lèvres, j’hochais négativement la tête pour bien lui prouver que je parlais d’elle. La belle était charmante et amusante surtout, si ça continuait c’était moi qui allais me faire croquer. C’est pour ça qu’en parlant du banquet organisé en Irak j’en venais à lui demander si son père lui avait trouvé un cavalier. L’idée qu’elle puisse s’y rendre au bras d’un autre homme me perturbait même si ça n’aurait pas du. Peut-être était-ce parce que j’étais habitué à la voir en tête à tête lors de nos entrevues dans son cabinet. J’étais juste incapable de la sortir de ce contexte, plus j’y songeais, plus je me disais ça. « C'est une invitation? » Haussant les épaules pour montrer que je n’en savais trop rien, je ne pu m’empêcher de sourire légèrement en me disant que ça avait tout d’une invitation camouflé. « Non, mon père n'a aucun contrôle sur les hommes que je fréquente... Enfin, que j'ai fréquenté ou...bref, tu comprends. » Amusé de la voir s’emmêler, moi qui avait l’habitude de la voir toujours en plein contrôle de ses moyens, je la regardais rougir en me demandant si je n’y étais pas pour quelque chose. « J'ai eu un copain qui était artiste et mon père ne l'aimait pas particulièrement. Il rêverait de me caser avec un militaire... » Passant une main dans mes cheveux après avoir déposé mes couverts, ayant clairement assez mangé, je pensais ma mère et sa vision totalement contraire. « Ma mère, elle, aimerait que je me trouve une civile qui à coup de petits plats et de séduction arriverait à me faire rester sur le territoire. » Ce qui était vraie, ma mère serait prête à n’importe quoi pour s’assurer que je ne retourne jamais au front. Je ne pouvais juste pas l’écouter, sans quoi j’abandonnerai mon désir de retourner au front. « Enfin, pour rendre la chose officiel et certainement faire plaisir à ton père. Je t’offre mes services entant que cavalier, si tu veux bien sur. Je pense que ton père n’aura rien à redire sur ton choix. » Souriant, je finissais mon verre avant de me caler un peu plus confortablement dans mon siège. J’avais déjà fini mon assiette alors que la jeune femme semblait s’être vaguement intéressée à son repas. L’observant comme je l’avais fait tout au long de la soirée, je me disais que je jouais à un jeu très pernicieux et dangereux, j’étais cependant bien incapable de lutter contre les choses qui se passaient dans ma poitrine.
Lykke Lancaster
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Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Jeu 30 Aoû - 4:00
Est-ce qu'on faisait une connerie actuellement? Juste nous deux dans un restaurent avec une petite coupe de vin? Je l'ignorais. Il croyait que j'étais une croqueuse d'hommes; il se faisait des idées naturellement très fausses à mon égard... Quoi que je l'aurais bien croquer ce petit homme, malgré son entêtement à vouloir aller au front. Suite à son " invitation " il haussait les épaules. Je m'en foutisme ou au contraire secret? Je haussais les épaules à mon tour. Silence. Alors que je lui parlais de mes expériences amoureuses passées, lui me parlait des désirs de sa mère. Oh oui, faites le rester nom de Dieu! Je croyais bien que cette pauvre femme avait bien assez d'un fils décédé sans pour autant en avoir deux sur la conscience. Je hochais la tête en lui faisant part de mon point de vue: « Je crois surtout que ta mère a eu assez d'avoir un enfant décédé pour sa patrie. » J'étais songeuse. Ma mère m'avait déjà dis que la pire douleur au monde pour un parent était de perdre son enfant puisque ce n'était pas dans la normalité des choses. Un enfant doit voir partir ses parents un jour ou l'autre, que ce soit pour une maladie ou encore un accident, la vieillesse. Au contraire, un parent doit voir ses enfants grandir et s'épanouir pour quitter le nid familial et ensuite avoir des enfants à son tour. Je craignais grandement la tristesse éphemère de cette femme sans même la connaître. « J'accepte avec plaisir, mais surtout pour moi et pas pour mon père. » ajoutais-je avec un clin d'oeil. Je terminais de manger encore une fois après Isaac. Je regardais malgré moi la carte des desserts, moi qui craquait pour les pâtisseries et pour les sucreries, misère. Moi qui n'avait même pas terminé mon assiette de pâtes parce que je m'intéressais à mon partenaire de ce soir.
Spoiler:
MILLE PARDONS POUR LE RETARD Je suis tellement désolée, pardonne moi. J'ai eu une semaine de fous. Pardon, pardon pardon :'(
Je ne savais pas ce qui me poussait à ouvrir tant mon cœur à Lykke. J’étais pourtant très réservé en consultation et si je n’étais pas venu en urgence la dernière fois, je n’aurais certainement jamais eu aucun déclic me poussant à parler. Il était pourtant temps que j’ouvre mon cœur et que je l’allège un peu, sans quoi j’allais finir par me laisser consumer. Alors, je me retrouvais à parler de ma mère, chose que j’évitais pourtant d’habitude, n’appréciant pas de m’étaler sur le sujet controversé qu’était ma mère. Celle qui n’avait jamais accepté de me voir partir au front après mon frère, celle qui n’accepterait certainement pas que j’y retourne. « Je crois surtout que ta mère a eu assez d'avoir un enfant décédé pour sa patrie. » Les yeux baissés, malgré le ton doux employé, j’avais l’impression de m’être ramassé ses mots comme une claque en pleine figure. C’était une vérité, une vérité que je devais admettre, mais je ne pouvais pas me permettre de penser à ça. Je ne pouvais pas me laisser aller à la facilité, rester ici quand ils avaient besoin de moi là-bas. Reprenant contenance tant bien que mal, je me retrouvais à inviter officiellement la belle. Ce qui était particulièrement étrange quand on pensait à mon réel désir d’aller à ce bal avec elle et au fait qu’elle était ma psychiatre avant toutes choses. « J'accepte avec plaisir, mais surtout pour moi et pas pour mon père. » Un sourire étira mes lèvres sans que je ne puisse lutter lorsque je la vis me faire un clin d’œil. Je passais une main sur le col de ma chemise, dérouté par la belle qui n’avait vraiment pas besoin de faire quoi que ce soit pour me charmer. « Si tu continues, je vais vraiment finir par croire que tu craques pour moi. » Un sourire amusé aux lèvres, je disais ça pour la taquiner alors que si elle avait mis le doigt sur ce point de mon côté, je n’aurais pas su comment réagir. Attrapant la carte des desserts, je la lu en diagonale, avant de relever mes yeux vers la belle qui semblait réfléchir à ce qu’elle allait pouvoir manger. « Choisi ce que tu veux, tout est délicieux ici dans les desserts, parole de scout, j’ai déjà tout essayé. »
Spoiler:
Pas de soucis
Lykke Lancaster
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Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Mar 4 Sep - 15:01
Je le questionnais tellement que ma nourriture était presque toute dans mon assiette. Peut-être avait-il une raison pour ça? En bref, même si rien ne se passait avec Isaac, je pourrais noter tout un tas de trucs dans son dossier et même un problème aussi: « La psychiatre est son plus gros problème » Amen. J'avais presque trop d'estime envers moi-même. Je savais que je pourrais le briser, tout comme j'ai déjà brisé un autre patient. Suite à ma phrase sur sa mère, je savais que je l'avais brisé. Je savais que ça le blessait que je dise ça et je me disais que peut-être justement, que je devrais éviter d'en parler. Être une mère d'un soldat devait tellement être difficile... Moi je ne faisais qu'imaginer le mal que ça aurait pu faire alors que la mère de mon père l'avait vu partir pour se battre pour son pays, à la simple différence que mon père était toujours en vie. Ça me laissait songeuse. Et encore, lorsqu'on voyait les soldats revenir plus tôt pour Noël et tout, lorsqu'ils surprenaient leurs enfants, leur femme... Chaque fois que j'assistais à quelque chose comme ça, je retenais mes larmes. Je ravalais mes sanglots et je me contentais de frissonner avec de l'eau au coin des yeux.
Lorsque j'acceptais son invitation, je souriais. Pas trop, juste assez. Je l'observais lorsqu'il passait sa main sur le col de sa chemise et je me mettais à rire. « Mais je croyais que tu le savais déjà. » J'avais un sourire en coin au visage. Ce n'était pas n'importe qui qui aurait été capable de gérer la situation, mais je crois que j'avais réussi avec brio. Mes yeux se reportaient sur la carte des desserts. Eh bien, je crois maintenant qu'il connaissait mon pêché mignon. Je me rappelle de cette époque où une amie et moi nous nous disputions et souvent pour se racheter, elle me faisait des Cupcakes. Mais comment vouliez-vous que j'arrive pas à lui pardonner hein!? J'enterrais la hache de guerre en échange des pâtisseries. Mais quelle mauvaise fille je faisais là! « Choisi ce que tu veux, tout est délicieux ici dans les desserts, parole de scout, j'ai déjà tout essayé. » « Alors tu adores les pâtisseries aussi de ce que je peux voir, très bonne chose! » Je souriais, mais dès que mon regard s'arrêtait sur des desserts, je me mordillais la lèvre en me questionnant. « Raspberry Cheesecake au chocolat blanc, sérieusement? Je crois que je suis décidée malgré moi. Et pour toi? » lui demandais-je avec un grand sourire. Il y avait aussi le Diable qui me tentait terriblement; triple chocolat, je bavais d'avance. Roh misère... Mon pêché devenait mon choix le plus cruel! « Quoi que le Diable semble bien aussi... T'en dis quoi? Je sais que tout est excellent, mais j'ai vraiment besoin de ton aide. » Et je fis un petit sourire craquant, il devait bien m'aider! En tout cas, jusqu'ici je devais admettre que je passais une très belle soirée et que ça me peinait bien qu'elle achève sous peu. La serveuse arrivait et reprenait nos plats en nous demandant quel dessert nous tentait je regardais Isaac en ajoutant: « Choisis pour moi! » avec un sourire en coin. J'éloignais la carte des desserts avec un petit sourire malicieux.
Isaac Grayson
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Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Mar 4 Sep - 15:41
Ce rendez-vous, cette soirée en général semblait avoir changé la donne de ce qui se produisait entre Lykke et moi. Ce qui aurait du rester strictement professionnel dérapait lentement, mais surement vers d’autres hauteurs sans que je ne puisse me résoudre à empêcher ce qui se produisait. « Mais je croyais que tu le savais déjà. » On était pareil à deux grands athlètes se renvoyant une balle imaginaire toujours plus rapidement. Jusqu’à présent aucun de nous deux n’avait perdu la face, mais il allait arriver un moment où les choses allaient avancer, c’était certain. Continuant la conversation et ayant remarqué son attrait pour les dessert, je lui jurais qu’ils étaient tous délicieux. Ce qui était la vérité. « Alors tu adores les pâtisseries aussi de ce que je peux voir, très bonne chose! » Pour le coup, j’avais l’impression de passer un entretien pour le rôle de parfait petit ami. Mais bon, ça ne me déplaisait pas non plus de voir que Lykke aimait bien la bonne nourriture. Au moins elle ne se privait de rien et à voir l’air torturé qu’elle affichait face à la carte, je remarquais sans mal que tout la tentait. « Raspberry Cheesecake au chocolat blanc, sérieusement? Je crois que je suis décidée malgré moi. Et pour toi? » Souriant amusé par la belle et le choix qui semblait lui être cornélien, j’ouvrais mon menu passant en revue les différents desserts qui m’intéressaient. Sans avoir le temps de lui répondre, déjà elle changeait d’avis. « Quoi que le Diable semble bien aussi... T'en dis quoi? Je sais que tout est excellent, mais j'ai vraiment besoin de ton aide. » Riant brièvement, je posais ma carte sans avoir seulement pris le temps de choisir quelque chose pour moi. « C’est un choix difficile, je ne suis vraiment pas sur de te pouvoir t’aider. » La serveuse arriva alors ramassant nos assiettes avant de poser son regard sur nous afin de savoir ce qu’on comptait manger comme dessert. Fixant Lykke, je la vis hésiter un instant avant qu’elle ne me dise : « Choisis pour moi! » Hochant la tête, j’attrapais sa carte de dessert, la posant sur la mienne avant de dire simplement : « On a qu’a prendre les deux et se les partager. » Un léger sourire aux lèvres, je me tournais vers la serveuse, commandant les deux choix de Lykke avant qu’elle ne parte avec nos assiettes. « Enfin, j’ai dit qu’on partageait, mais seulement si tu ne manges pas tout, sinon je serais obligé de te punir en mangeant nos desserts devant tes yeux.
Lykke Lancaster
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Sujet: Re: Somewhere between wine & lingerie Jeu 13 Sep - 3:32
Je regardais Isaac tout comme il parvenait parfois à me fixer longuement. J'étais de nature plutôt flirty. Ouais, voilà le terme approprié. Je flirtais partout et avec tout le monde, fille comme garçon. Je charmais, je sortais mes plus beaux atouts, je souriais et je savais me montrer courtoise. Je savais écouter tout comme je savais animer une discussion et la poursuivre si le contexte me le permettait (et si je le trouvais intéressant; bien entendu). Peut-être avais-un un peu trop de tac-au-tac, c'était normal. Je draguais Isaac très ouvertement et je ne m'en cachais pas, mais je ne voulais pas non plus lui simplifier la tâche. J'avais ouvert la possibilité à un second rendez-vous et il avait saisi la chance, tout simplement. Mais encore, je devais être plus mystérieuse... différente même. Il y avait l'étape de l'inconnu, de la connaissance, du début d'amitié mais il devait également se glisser l'étape du flirt quelque part dans tout ça avant d'en faire le grand amour avec le grand A. Celui qu'on parle sans jamais taire, celui qu'on clame avoir trouvé, haut et fort.
Si on m'avait dit qu'un jour je m'attacherais doucement et tendrement à un militaire, j'aurais soit assommé la personne devant moi en la traitant d'idiote finie, soit j'irais simplement me pendre sans plus de cérémonie. Tant pis pour la jeune psychiatre assidue que j'étais... Un militaire? J'avais tendance à oublier qu'Isaac en était un, ça me faisait trembler et frémir à la fois. C'était à la fois interdit, mais tellement tentant quand on le voyait sous un autre angle. On dérapait et je le savais, je le sentais surtout lorsque j'avais envie de l'embrasser tendrement. J'en mourrais d'envie et pourtant, je devais réprimer mon envie pour dévorer quelques desserts. Et après tout... On embrasse jamais au premier rendez-vous. Moi qui n'arrive jamais à suivre les règles, je devrais me concentrer convenablement pour appliquer celle là. Suite à mon impulsion concernant les desserts, il semblait s'amuser. Je souriais, il ne me prenait pas pour une folle ou quoi que ce soit d'autre (ou du moins, il ne le laissait pas voir). J'approuvais son idée et il se permettait de me taquiner. « Je ne mangerai pas tout! Je suis gentille... » Je souriais gentiment et je me mettais à penser pour ensuite lui parler de mon pêché mignon des pâtisseries: « Tu sais, je serais obèse si je prenais du poids à chaque gâteau ou autre pâtisserie que je mange. Ceci dit, je suis très gentille et j'en laisse aux autres... J'en fais même parfois pour les autres! » Je glissais mes plats vers la serveuse en souhaitant lui donner un petit coup de main. « Tu m'excuseras un instant. » je lui souriais et je me levais de mon siège pour aller aux toilettes. Je tirais sur ma robe comme par habitude et je me préparais à quitter la pièce à la recherche visuelle de ce lieu culte des femmes. Je ne comptais pas m'échapper et je souhaitais que lui non plus ne parte pas. Je m'y dirigeais sans plus de cérémonie. Je faisais ce que j'avais à faire et je m'attardais un peu, mais pas trop devant le miroir. Une touche de gloss s'imposait et quelques mèches de cheveux devaient se faire dominer, une fois de plus. Je tentais de reprendre le dessus sur moi en me rappelant qu'il était mon patient, qu'il ne me devait rien et que moi non plus, enfin... Tout est relatif. Les desserts étaient déjà revenus et Isaac m'attendait patiemment, ou du moins, il semblait m'attendre...
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Somewhere between wine & lingerie
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