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| Sujet: they make you swear and swear. Ven 13 Juil - 16:08 | |
| Eldercroft, Cehyri " passionnée violente sensible impulsive "
NOM(S) ∞ Eldercroft PRÉNOMS ∞ Cehyri SURNOMS ∞ Cissi. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ∞ 17 janvier, base militaire d'Austin. ÂGE ∞ vingt-trois ans. NATIONALITÉ ∞ américaine. GRADES/SECTION ∞ us army : private 1st class, du moins, elle sait plus trop si elle en fait encore partie. SITUATION FINANCIÈRE ∞ modeste. STATUT CIVIL ∞ célibataire GROUPE ∞ life is a killer AVATAR ∞ anne marie van dijk EST-IL UN SCÉNARIO ? ∞ non. CRÉDITS ∞ middle ages pour la bannière.- Spoiler:
votre pseudo ∞ middle ages votre prénom ∞ laurine un petit surnom qui vous colle au teint ? ∞ aheum. beaucoup de mes potes m'apellent lolo, mais j'suis pas fan perso... région/pays ∞ france. votre âge 20 ans. - Code:
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◖<pris>anne-marie van dijk</pris> <perso>cehyri eldercroft</perso>
Dernière édition par Cehyri Eldercroft le Sam 14 Juil - 13:51, édité 5 fois |
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| Sujet: Re: they make you swear and swear. Ven 13 Juil - 16:08 | |
| Personne par la guerre ne devient grand.
she dreamed of para-paradise Les bottes claquent sur le sol. Les réacteurs de l’avion de chasse qui se pose. Le drapeau flottant dans le vent, claquant au rythme de la brise d’hiver. Le sourire d’un militaire pour la gamine assise là, dans les gradins, à les observer. Ses mirettes suivent attentivement chacun des mouvements des hommes qui s’exercent là. Dans ses rêves d’enfants, elle se bat à leurs côtés, brave tous les dangers. Comme lorsque les enfants imaginent, leurs rêves sont teintés d’une touche de couleur qu’en grandissant, ils perdent. Leurs rêves se ternissent, s’effritent et se brisent, et, déchu, tombent dans le cimetière des rêves oubliés. Cependant, il est des rêves si puissants qu’ils embrasent une vie. De ses yeux enfantins, la jeune Cehyri rêve de marcher à leurs côtés. L’un des militaires se détache brusquement et s’avance à sa rencontre. Ses bottes crissent sur les gradins. Elle détaille son visage, ses cheveux coupés ras, et une question stupide franchit ses lèvres. « es-ce que les filles se coupent les cheveux comme ça ? » mi-effrayée mi-curieuse à l’idée de perdre ses délicats cheveux blonds. Le militaire esquisse un sourire. « n’es-tu pas un peu jeune pour t’engager, petite ? » Elle sourit et secoue la tête. « je serais comme vous. » Voyant le sourire du militaire s’agrandir, elle ajoute : « plus tard. » il rit, lui tend une main. « viens, petite. Voyons ce dont tu es capable. » les yeux brillants, la gamine lui agrippe la main. Ainsi sa mère la retrouva-t-elle, crottée de la tête aux pieds, les cheveux en bataille, mais la mine plus radieuse que jamais. Elle s’était faite à l’idée que sa chère fille finirait probablement par suivre les traces de son père. Commandant de l’US armée de l’air, il était rarement présent, mais la gamine avait développé pour son père une fascination qu’ont tous les gosses. D’autant plus qu’il ne cessait de lui raconter des histoires rocambolesques, que la petite Cehyri s’empressait de rejouer. Son imagination n’avait de limites, et sa joie de vivre charmait agréablement les gens. Il n’est donc pas rare de la voir déambuler dans la base militaire, une casserole sur le crâne, courant çà et là, sautant, se terrant. La plupart du temps, elle jouait seule ; puis, cela changea. Aux abords de l'adolescence, ce père qu'elle adorait, se fit plus présent. Il amena avec lui un jeune garçon, de deux ans son aîné : Melchior, son demi-frère. Il leur fut difficile, d'apprendre à vivre ensemble. Chacun voyait en lui un rival ; tous deux adoraient ce père commandant, et tous deux voulaient entrer dans l'armée. Ainsi les jours passèrent, dans une compétition constante, frôlant parfois même, l'animosité.
It takes twenty years or more of peace to make a man; it takes only twenty seconds of war to destroy him. L’Enfer. Le débarras de ce monde, les pâles instinct primaires révélés. Les balles sifflent à ses oreilles. Le sol est jonché de débris, le ciel est le théâtre du feu. Réfugiés dans une maisonnette, l’unité de Cehyri attends ses ordres, et cette attente les mine tous. Les cris, l’odeur du sang, le souffre, agressent sa gorge. Elle savait que ça n’allait pas être facile. Seule femme de l’équipe, elle est pourtant celle qui ne s’autorise pas à flancher, celle qui reste impassible dans cet enfer de feu et de sang. « soldats ! Voici votre mission. » Les explications arrivent, et la terreur, lors, se saisit de Cehyri. « sergent, c’est mission impossible. » souffle-t-elle, avec un calme qui n’est pas le sien. Il pose des yeux durs sur elle. « ce sont vos ordres, Eldercroft. T’avises pas de nous fausser compagnie. » La colère flambe dans le fond de ses prunelles. « et j’irai ou, hein ? » crache-t-elle, venimeuse, écartant les bras, sa kalachnikov pendante. Le sergent semble sur le point de la frapper, et elle semble elle-même le défier. « vos avez vos ordres. » répète-t-il fermement. « Allez ! » Cehyri lui jette un lourd regard, puis elle est tirée par ses compagnons. « ça servait à rien, ce que tu as fait. » « mais j’l’ai fait. Point. » Heathcliff lui agrippe le bras. « fais pas l’idiote, c’est pas l’entrainement. » Elle se dégage brutalement. « je sais. » et la terreur qui filtre dans sa voix met fin à la conversation. Ils avancent dans les véhicules blindés. « au moindre signe suspect, on arrête tout. » ordonne-t-elle. Plus qu’une femme, elle est celle qui les guide, celle qui a toujours su les ramener chez eux. Elle n’est pas gradé, et tous n’en ont rien à faire. Cehyri sait qu’ils la suivront, tout comme elle les suivrait jusqu’aux confins du monde. Heathcliff glisse sa main dans la sienne, et dépose un baiser sur sa joue. Geste purement amical, mais qui la renforce. Soudainement, les véhicules s’arrêtent. C’est comme si on l’avait frappée. « pourquoi s’arrête-t-on ? » Le bref coup d’œil qu’elle jette à l’extérieur suffit. « MERDE ! EMBUSCADE ! » mais ses mots sont couverts par l’explosion de la voiture de devant. La déflagration est fulgurante, à tel point que leur véhicule, même à l’arrêt, fait une embardée. « Sortez, SORTEZ ! » hurle-t-elle frénétiquement, et, lorsqu’ils sont enfin sortis du véhicule, la roquette l’explose, et tous sont projetés à terre, soufflés par l’explosion. Cehyri perd connaissance. La flotte qu’on lui balance à la figure la réveille brutalement. Elle crache, tousse, peine à reprendre son souffle. Son crâne semble enserré dans un étau incroyable, et la lumière si forte force ses yeux à se plisser, augmentant davantage son mal de crâne. Les voix qui lui parviennent sont floues, tout comme les silhouettes, mais elle ne comprend pas leur langage. Il lui faut plusieurs longues minutes d’adaptation, et lorsqu’enfin, vue, ouïe et odorat se réconcilient, c’est une sourde terreur qui s’empare d’elle. L’endroit - quel qu’il soit - pue le souffre, ses mains comme ses chevilles sont entravées. Le sol est mouillé, et elle entend des couinement dans les coins, certainement dû à des rongeurs. Du mouvement près d’elle la fait sursauter, la fait bondir même, mais la voix, rassurante, la calme aussitôt. « Cissi. » Elle se laisse tomber à nouveau au sol, la tête lui tournant trop. Ce qui reste de ses compagnons gisent là, aussi désorientés qu’elle, mais en vie. Elle serre leurs mains à tous, voient dans leurs yeux la même peur qui étreint son cœur. Ils sont en vie, certes, mais pour combien de temps encore ? La réponse à cette putain de question lui retourne l’estomac.
i was looking for a breath of life « COURS! » Elle hésite. « BORDEL, CISSI! » « mais toi.. » « COURS! » les coups de feu retentissent. Elle jette un dernier regard, puis s’élance. Les paysages arides d’Irak, les plaines, les rochers. Elle cours, elle ne regarde pas en arrière. Son souffle brûlant se mêle au sable, elle s’écorche les mains sur les rochers, se cogne les pieds contre les pierres, mais jamais elle ne s’arrête. Les larmes dévalent ses joues nacrées, sa chemise autrefois blanche est brune, et le turban qui lui sert de chapeau tombe. Elle ne s’arrête pas, oh dieux, non, elle ne doit pas. S’arrêter signifie la mort. S’arrêter signifie mourir aux mains de ces hommes. Par quel miracle, par quel miracle ont-ils eu cette opportunité ? Cissi ne veut penser à rien, et surtout pas à eux, surtout pas à Heathcliff. La nuit tombe subitement sur l’Irak, ses genoux cèdent. Elle n’en peux plus. Son souffle en devient rauque, elle gémit. Elle tombe au sol. Se réfugie derrière un rocher. Combien de temps elle erra ainsi, dans ces plaines arides, sans croiser ne serait-ce qu’un renard, elle l’ignore. Quand ils la trouvèrent, elle était allongée sur le sol, recroquevillée, marmonnant des paroles sans but, à moitié déshydratée, à moitié rendue folle par le soleil. L’appareil fait du bruit. Tic. Tic. Tic. Brusquement, elle ouvre, les yeux, s’arrache au lit. « calmez-vous. » elle ne se calme pas pour autant. « vous êtes en territoire américain, soldat, calmez-vous. » le soulagement s’empare d’elle, elle relâche tout et s’effondre. Le sol froid de l’hôpital, les machines qui font du bruit, l’odeur du désinfectant … bien sûr. Cehyri fond en larmes.
We were home. How do you pick up the threads of an old life? How do you go on... when in your heart you begin to understand... there is no going back? There are some things that time cannot mend... some hurts that go too deep... that have taken hold.
Dernière édition par Cehyri Eldercroft le Sam 14 Juil - 17:40, édité 22 fois |
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