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| mon âge, ma bête fauve (...) | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: mon âge, ma bête fauve (...) Jeu 19 Juil - 17:47 | |
| walsh, heathcliff " persévérant désabusé à l'écoute impulsif "
NOM(S) ∞ walsh. PRÉNOMS ∞ heathcliff. SURNOMS ∞ heath. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ∞ vingt-sept avril, washington ÂGE ∞ vingt-cinq ans. NATIONALITÉ ∞ tout ce qu'il y a de plus américain. GRADES/SECTION ∞ soldat private 1st class. SITUATION FINANCIÈRE ∞ issu d'une famille aisée. STATUT CIVIL ∞ célibataire. GROUPE ∞ life is a killer. AVATAR ∞ gaspard ulliel. EST-IL UN SCÉNARIO ? ∞ oui. CRÉDITS ∞ tumblr. acide, arc-en-ciel.
L'ANIMAL CHERCHE LA GORGE, L'HOMME LA TÊTE. - noir. noir tout autour de moi. noir à l'intérieur de moi. noir et silence. noir et espoir qui meurt. puis, éclair de lumière, blanche, crue, presque violente. rétine agressée par la lumière. presque déchirée. ils sont cinq, à se placer tout autour de moi. arme en bandoulière. visages basanés, marqués par les années. l'un d'entre eux se place en face de moi. sourire sadique. tics nerveux soulevant le coin de la paupière. son poing se ferme, s'abat sur ma mâchoire crispée. le premier coup n'est qu'un avertissement, les autres pleuvent. j'entends l'os craquer. je ne saurais si ce sont les miens qui se brisent face à l'assaut, ou s'il s'agit de ses doigts qui, doucement, se fendillent. mon visage, déjà tuméfié, est sa seule cible. les autres se taisent. ils m'observent. je me contente de ne pas émettre un son. ne pas leur faire ce plaisir là. et puis, les coups cessent. un goût de sang, auquel je suis maintenant habitué, emplit ma bouche. l'homme aboie des mots dans une langue que je ne comprends pas - mais son ton seul me laisse deviner que ce n'est pas une déclaration d'amour qu'il m'adresse. il se tait. attrape mon menton, me force presque à fixer mon regard dans le sien. c'est comme un venin qui, doucement, s'insinue dans mes veines. j'ai envie de hurler. de frapper. de tuer. de mourir. pour la centième fois, il me demande des dates. des lieux. des noms. il tente de m'arracher des informations que je connais pas. des trucs qu'on ne répète pas aux soldats. encore moins à ceux que l'on envoie à la mort. et comme je suis incapable de répondre, il frappe. avec la crosse de son arme. avec le talon de ses chaussures aussi lourdes qu'un cadavre. avec son coude. dans mon ventre, sur côtes, entre mes cuisses qui se referment d'elles-même. ma chaise finit par ployer sous la violence des coups. je me retrouve à terre en une fraction de secondes. il s'en fout. bien sûr, qu'il s'en fout. finira-t-il un jour par comprendre que je ne sais rien ? et que même si je sais quelque chose, je n'ouvrirais pas la bouche pour lui balancer les infos ? personne ne viendra me chercher, ici. personne ne cherchera jamais à me sauver. je suis la proie. la victime. je ne suis pas l'appât. je suis gazelle entre les griffes acérées d'un lion qui a le goût du sang. je ne suis plus qu'un animal. incapable de penser par lui-même. mes désirs d'homme ont disparu au profit d'instincts primaire que je ne contrôle pas. la faim. la soif. le sang. je ne sais même pas si je suis encore incapable de parler. j'ai la bouche pâteuse, la gorge sèche. je ne parle que dans mes pensées, depuis qu'ils se sont enfuis. les autres. je n'articule plus. pas pour eux. j'avale ma salive. l'arme heurte ma pommette. si vous voulez me tuer, visez la gorge. ma voix rauque est aboiement. je ne sais pas s'il a compris mais une claque plus forte que les autres me fait perdre connaissance.
QUAND JE FERME LES YEUX, C'EST POUR MIEUX OUVRIR LES CIEUX. - j'ai sept ans. peut-être dix. assis sur ses genoux, à la fin d'un énième repas de famille. il me raconte. je dévore ses paroles. j'avale ses mots sans prendre le temps de les mâcher. j'emmagasine ses intonations, les tremblements de sa voix, chaque détail, je crée un cinéma derrière mes paupières pour rejouer les scènes qu'il me conte. dans ses yeux, j'imagine la guerre : les coups de feu, l'amitié fraternelle, le sang, la mort. mais sur son visage, je vois la vie. elle se pose là quand il parle au passé. elle habite la moindre ride, le moindre sourire, le moindre souffle. malgré l'âge, elle semble ancrée. il me raconte le froid, le manque, la faim. il me dit la fierté qu'il avait à défendre son pays, l'adrénaline, la rage de vaincre. il me laisse jouer avec ses soldats de plomb qui datent de sa jeunesse à lui. à deux, on part en campagne, on capture des prisonniers et on vole haut dans le ciel. on rigole, peut-être trop fort. mamie gronde. maman aussi. l'armée, elles n'aiment pas ça. elles veulent pas en entendre parler. elles ont vécu au rythme des permissions. le ventre noué par la peur et la manque. l'oreille collé à la radio, même la nuit, craignant les mauvaises nouvelles. la guerre, ce n'est pas un jeu. ce n'est une lubie. encore moins un métier. c'est ce que maman me raconte quand je lui dit que plus tard, je serai comme lui. je crois que ça l’énerve. je crois que je m'en fiche. elle soutient que les vrais soldats ne sont pas de plombs. elle dit qu'ils sont de verre, parce qu'il est trop facile de les briser. ça me fait rire. je sais qu'elle a tort. papi, il est en plomb. rien ne le cassera jamais. je suis fais de la même matière que lui.
plus tard, je serai soldat. papa me gifle. il veut que je sois médecin, avocat ou cadre. tout ce que j'aime pas. je veux bien faire plaisir, mais faut pas pousser. plus tard, je serai un grand. qu'il le veuille, ou non.
LA PÉNITENCE DONNE UN SENS A CHAQUE HEURE DU JOUR ET PERMET DE NE PAS OUBLIER QU'ON EXISTE. - bruyante explosion. je ressens la secousse jusqu'au plus profond de mon être. je ne sais pas si je ressens de la peur. elle me tord le ventre depuis bien trop longtemps. odeur de souffre qui me prend à la gorge. éclats de voix. j'entends les balles qui fusent, qui se perdent, qui tuent. je perçois les cris et les derniers souffles. silence. la porte de ma sombre prison vole en éclats. ils pénètrent, en file indienne. drapeau français sur l'épaule. arme pointée vers l'ennemi qui n'en est pas un : moi. allure conquérante, bien qu'un brin hésitante pour certains. mots incompréhensibles, criés. mon coeur, s'il le pouvait, ferait des sauts périlleux. mais il se tait. incapable de courir. il reste seulement immobile. à la limite de l'agonie. j'articule un mot. un seul. américain. et mes yeux se ferment. je peux dormir, enfin. ils disent que je suis libre. ils disent que je devrais être heureux. ils disent que je suis vivant. que tant d'autres sont morts. ils me bousculent, tentent de m'arracher un sourire. un mot. ils me répètent que la guérison prendra du temps, mais que bientôt, je serais sur pieds. que tout redeviendra comme avant, que la vie me sourira à nouveau. ils ne comprennent rien. ils ne savent pas. je voudrais leur crier que la nuit, je suis incapable de dormir. que l'enfer est encore tatoué au creux de moi, qu'il me suit, partout où je vais. que les souvenirs me hantent, qu'ils me tuent à petit feu, chaque seconde. j'aimerais leur dire que j'ai voulu mourir, tant de fois. mais ce ne sont que des idiots. alors je me tais. je laisse grandir un sentiment nouveau à l'intérieur de moi. un sentiment que je ne connaissais pas. c'est comme un arbre qui grandit à l'intérieur de mon ventre vide. développe ses branches dans mon intestin, caresse mon estomac des ses feuilles vertes pâles. il prend de la place. peut-être un peu trop. la haine. la haine m'habite et je me réchauffe près de ses flammes immenses. je veux comprendre. je dois comprendre. pourquoi nous a-t'on jeté dans la gueule du loup ? nous étions peut-être sans importance, pour eux. peut-être bien qu'ils s'en foutaient. mais ils nous ont tué. c'est comme foncer droit dans un mur. aucune chance d'en revenir sain et sauf. je suis prêt à affronter beaucoup pour me retrouver face à la vérité. quand je ferme les yeux, que je me concentre et que je tue la haine, un instant, j'arrive à sentir la pression de mes doigts sur les siens. peut-être que ça fait partie des trucs qui me tiennent en vie. ressentir la tendresse. la chaleur d'un court instant. le souvenir du paradis avant la descente aux enfers. je ne souris pas. je me souviens. et j'espère.
- Spoiler:
votre pseudo ∞ tigerlily. votre prénom ∞ clara. un petit surnom qui vous colle au teint ? ∞ clarou et ses dérivés courent depuis la maternelle. on peut trouver mieux. région/pays ∞ toulouse. votre âge bientôt dix-neuf. - Code:
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◖<reserve>gaspard ulliel</reserve> › <perso>heathcliff walsh</perso>
Dernière édition par Heathcliff Walsh le Lun 23 Juil - 10:25, édité 4 fois
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| | | Invité Invité
| | | | Jeremiah Holden members ✖ you're so perfect› postes : 69 › Date d'arrivé : 18/07/2012
| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) Jeu 19 Juil - 18:00 | |
| Bienvenue Bonne chance pour la suite de ta fiche et à très vite :D |
| | | Invité Invité
| | | | Lexie Dawson members ✖ you're so perfect› postes : 45 › Date d'arrivé : 17/07/2012
| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) Jeu 19 Juil - 18:24 | |
| GASPAAAAARD ! Et le prénom, Les Hauts de Hurlevent. Bienvenue ! |
| | | Jamie-Rose Gallagher ginger queen ♕ you can't choose what stays and what fades away.› postes : 631 › Date d'arrivé : 12/07/2012
| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) Jeu 19 Juil - 19:26 | |
| heathcliff + ulliel → je meurs là. bienvenue à toi petit poulet (aa) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) Jeu 19 Juil - 20:22 | |
| Bienvenue sur SL Le pseudo est tueur ^^ |
| | | Game Gallagher administratrice ✖ we're the queens› postes : 665 › Date d'arrivé : 15/06/2012
| | | | Tessa Carter members ✖ you're so perfect› postes : 132 › Date d'arrivé : 12/07/2012
| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) Jeu 19 Juil - 23:24 | |
| Bienvenuuue. le scénario est un super-choix. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) Sam 21 Juil - 11:14 | |
| merci beaucoup pour cet accueil ultra féminin. je me lance dans la rédaction de ma petite fiche, dans un style sûrement différent de ce que j'ai l'habitude de faire. en espérant que ça conviendra ! |
| | | Michael Shider administratrice ✖ we're the queens› postes : 194 › Date d'arrivé : 14/07/2012
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) Sam 21 Juil - 12:11 | |
| Bienvenue sur stop loss et bon courage pour ta fiche. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) Sam 21 Juil - 12:12 | |
| merci beaucoup à vous deux.
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| | | Eden Wayne members ✖ you're so perfect› postes : 27 › Date d'arrivé : 15/07/2012
| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) Sam 21 Juil - 13:48 | |
| GASPARD, qu'est-ce qu'il est beau ! Bienvenue =) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) Sam 21 Juil - 14:46 | |
| c'est vrai qu'il est loin d'être moche, le petiot. mais ta refaeli est pas mal dans le genre bombasse hein. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) Sam 21 Juil - 16:44 | |
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| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) Lun 23 Juil - 18:40 | |
| ta fiche est tellement parfaite, tu as une plume divine.
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| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) Mar 24 Juil - 9:33 | |
| merci beaucoup |
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| Sujet: Re: mon âge, ma bête fauve (...) | |
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| | | | mon âge, ma bête fauve (...) | |
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