NOM(S) ∞ GallagherPRÉNOMS ∞ Jamie-RoseSURNOMS ∞ Jamie pour les amis. Jarose ("jayrose") pour certaines personnes.DATE ET LIEU DE NAISSANCE ∞ 23/01/1989, Dublin (Irlande).ÂGE ∞ 23 ans.NATIONALITÉ ∞ Irlandaise.MÉTIER/ETUDES ∞ Etudes de publicité, écrivain.SITUATION FINANCIÈRE ∞ Ni pauvre, ni aisée.STATUT CIVIL ∞ Célibataire.GROUPE ∞ I'll see you soon.AVATAR ∞ Karen gillan.EST-IL UN SCÉNARIO ? ∞Nope CRÉDITS ∞Ciscokid, matchbox, tumblr.
a vécu en égypte pendant quatre ans Δ son père est colonel dans l'armée de terre Δ déteste la violence physique Δ rêve de faire quelque chose de grand dans sa vie Δ collectionne les pots de glace ben&jerry's Δ a tendance à être méprisante face à des gens peu intelligents ou juste idiots Δ adore critiquer les gens qui passent devant elle Δ aimerait bien apprendre à surfer Δ possède une liste de choses à faire avant de mourir Δ adore la pluie Δ aime danser mais pas devant témoins
Spoiler:
votre pseudo ∞ endlesslovevotre prénom ∞ en anglais, mon prénom donnerait jamie un petit surnom qui vous colle au teint ? ∞ donnez m'en un (aa)région/pays ∞ planète terre bébé! (aa)votre âge17 printemps.
→ where were you, when everything was falling apart?
▲ Crosshaven, near Cork, Ireland. Eight years old.
Assise sur une borne kilométrique, le vent souffle fort dans ses oreilles, tellement fort qu’elle n’entend plus rien. Cela ne change rien d’ailleurs, car tout autour d’elle n’est que silence. Silence, et beauté. Beauté des larges étendues de prairies, d’un vert profond, couleur émeraude. Le vent voyage au gré de ses envies dans ces larges prairies, et c’est comme si elles étaient vivantes, comme si elles dansaient en chœur avec le vent.
Ses cheveux roux semblent pris de folie, comme s’ils ne savaient pas comment réagir face à une telle violence de la part de cet ennemi invisible. Eux aussi semblent être doués de vie, à présent. Le vent joue avec cette chevelure de feu, les ondulant un instant avant de les plaquer violemment contre le petit corps de sa propriétaire. Il fait froid, pourtant elle ne bouge pas. Elle attend. Elle regarde la route, cette grande route qui semble presque infinie et qui flirte avec l’horizon, au loin là-bas. La route est usée par endroits, blessée par des décennies de service. Mais elle n’en perd nullement sa beauté ; d’un gris plein de nuances, parfois gris souris, souvent gris perle, la route est aussi belle qu’un ruban de soie d’une époque maintenant révolue. Par endroits, la nature a repris ses droits ; de la mousse s’est formée au fil du temps sur les bords de la route, tentant vainement de rendre à l’Irlande sa réputation d’île d’émeraude.
Elle aime cette route. Oui, elle l’aime plus que tout au monde. Plus que les bâtonnets de poisson, plus que les glaces à la vanille, plus que la piscine municipale de Crosshaven, plus que sa salopette en jean bleue nuit, plus que son chien. Elle aime cette route, car c’est elle qui lui ramène son père. A chaque fois qu’il part, il revient toujours ; c’est une chose qu’elle sait, qui est inscrit en elle comme un gène. Il revient toujours, et c’est cette route qu’il emprunte pour rentrer à la maison.
Aujourd’hui, cela fait cinq mois qu’il a emprunté cette route pour partir. Il ne lui a pas dit où il allait, il ne le fait jamais. Mais elle n’est pas bête, sa fille, elle le sait parce qu’aux informations, ils en parlent tout le temps. Un pays lointain, chaud et quasi désertique, où il y a beaucoup de bruits, de violence et de gens qui meurent. Elle n’aime pas ça, les gens qui meurent. Elle n’aime pas non plus que son père soit obligé de partir pour sauver ces gens, mais elle l’accepte malgré tout ; elle accepte de prêter son père. A une seule condition ; qu’il revienne toujours. Par cette route.
Assise là, seule, Jamie-Rose regarde la route.
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→ i follow you, deep sea baby
▲ Crosshaven, near Cork, Ireland. Sixteen years old.
Dix ans. Dix ans qu’ils vivent ici, la famille Gallagher ; père, mère, fils et fille. Et voilà qu’ils doivent tout changer. Encore une fois. C’est un choc pour Jamie-Rose. Elle n’a jamais demandé ça, elle en a assez de toujours changer ; changer de maison, de chambre, d’amis, de vie. Il y a dix ans, déjà, elle en avait assez de changer sans cesse de maison. Avant Crosshaven, elle et sa famille vivaient au Caire, en Egypte. Et encore avant ça, à la naissance de Jamie-Rose jusqu’à ses deux ans, ils avaient vécu à Dublin, la capitale. Déjà, à l’époque, elle n’avait pas apprécié de quitter l’endroit de sa naissance. Déjà, à l’époque, elle avait pleuré. Car oui, les larmes coulent sur le visage de Jamie-Rose. Les larmes courent sur ses joues, descendent sur l’ovale de son menton et tombent sur son lit, où elle est assise en tailleur. Son lit est plein de larmes, il a vécu tellement de moments difficiles avec elle. Ce lit-là va lui manquer, peut-être même plus que tout le reste en fait. Car s’il y a une chose que Jamie-Rose a bien compris, à voyager sans cesse ainsi, c’est la suivante : dans la vie, seule la famille compte. Seule la famille reste, lorsque vous n’avez plus rien, lorsque vous êtes seul, lorsque vous êtes perdus. Les amis, l’argent, les biens matériels n’ont aucune valeur lorsque vous changez de pays, de monnaie et même de continent. Elle aime à dire qu’elle est une fille du voyage, une cosmopolitaine ; elle a vu tant de paysages, connu tant de mentalités, de gens, découvert tant d’histoires. Elle est différente des autres, parce qu’elle a touché à l’universel, au mondial. Mais Cork, sa petite maison de Crosshaven, son lit à baldaquin près de la mer… Ça, c’était chez elle. Bon dieu, ce que ça allait lui manquer. Mais son père, c’était sa famille. S’il partait, elle partait. Elle suivrait toujours sa famille, peu importe où ils devaient aller. Peu importe, car le plus important était qu’ils restent ensemble. « On va où cette fois ci, Papa ? Afrique, Océanie, Asie ? Allez, étonnes nous ! Les enfants, ma chérie… Nous partons pour l’Amérique ! » Jeremiah se lève, balance violemment son verre contre le sol. La violence du choc, le bruit sans appel des bris de verre s’éparpillant partout dans la pièce, retentissent comme un cri de révolte. Jamie-Rose regarde, impuissante, son frère quitter la cuisine d’un pas déterminé et rageur. Elle le comprend tellement.
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Dernière édition par Jamie-Rose Gallagher le Ven 13 Juil - 10:55, édité 3 fois
Jamie-Rose Gallagher
ginger queen ♕ you can't choose what stays and what fades away.
▲ Crosshaven, near Cork, Ireland. Sixteen years old.
Assise sur borne kilométrique, le vent souffle fort dans ses oreilles. Mais cette fois ci, tout est différent. C’est marrant la vie quand même ; cette borne kilométrique était la même que celle sur laquelle elle s’était assise à l’âge de huit ans. Cette route était fidèle à elle-même, les mêmes virages tortueux lorsqu’on plaçait son regard sur l’horizon, les mêmes blessures sur sa peau grise et satinée. Et pourtant, elle avait beau regarder, tout ce qu’elle voyait semblait différent. La borne kilométrique semblait obsolète, vieille et ridicule, là toute seule sur une route toute aussi obsolète, vieille et ridicule. Ces deux vieilles amies n’attendaient plus de voiture, de voyageur afin de les observer ou de les marteler. Elles attendaient, tout comme la petite Jamie-Rose avait, un jour, attendu. Peut-être bien qu’au fond, c’était elle qui avait changé. A présent, elle entendait, sous le bruit incessant du vent, des crissements. L’herbe autour de la borne kilométrique était toujours aussi folle, comme paniquée par la violence de l’air ; mais voilà qu’elle était tout simplement écrasée. Les yeux baissés, elle découvrit des chaussures justes devant elle. De grandes chaussures, de la couleur du vieux bois rustique et si bien cirées qu’elle pouvait presque discerner les contours de son propre visage.
« Tu t’en vas. Oui. »
Elle savait de qui il s’agissait, mais ne voulait pas lever les yeux. Si une personne comptait plus que sa famille dans le cœur de Jamie-Rose, eh bien… Cette personne se trouvait juste devant elle, alors qu’elle tentait vainement de positiver sur ce qui lui arrivait. Soudain, les chaussures furent supplantées par la vision d’un visage ovale, d’une couleur plutôt pâlotte et sur lequel une grande triste pouvait se lire. Une si grande tristesse.
« Tu vas me manquer. Tellement. »
C’était si dur de ne pas le regarder dans les yeux. Elle s’acharnait à regarder le sol, mais bientôt, son visage était si proche du sien, qu’elle ne pouvait faire autrement que de planter son regard dans le sien.
« Je sais. Tu me manqueras aussi. »
Ses yeux, grands et verts, lui donnaient envie de l’étreindre. Seulement, si elle faisait ça, les larmes n’auraient plus de raison de rester cachées. Les larmes qui coulaient dans son cœur, la tristesse qui l’étreignait se déverserait avec rage et violence sur son visage, et il saurait qu’elle était triste. Elle ne voulait pas qu’il le sache. Elle ne voulait pas qu’il sache à quel point elle l’aimait. Son meilleur ami. Son meilleur ami, celui auquel elle s’était attachée sans le vouloir, pendant ses dix dernières années. Son meilleur ami, qui allait se retrouver sans elle dans quelques jours. Il fallait qu’il l’oublie. Car elle ne reviendrait certainement jamais ici, ils ne retournaient jamais deux fois au même endroit. Il fallait qu’il l’oublie, pour son bien à lui. Et elle, alors ? Elle, elle avait l’habitude. Elle avait l’habitude d’être oubliée, oubliée par les gens qu’elle avait tant aimés. Elle avait l’habitude de changer d’amis comme certains changent de chemise. Elle avait l’habitude de souffrir.
« Je viendrais te voir. Là-bas, aux Etats Unis. Je viendrais. Tu sais bien que tu ne le feras pas. … Quoi ? Tu vas me mentir ? Me dire que non, tu viendras me voir ? Que non, tu ne m’oublieras pas ? Tu m’oublieras. Vous m’oubliez toujours. Les gens ne s’encombrent pas la pensée de ceux qui ne sont plus là. Partir, c’est mourir. … Tu devrais faire confiance plus facilement, Jarose. Je l’ai déjà fait. Et je me suis fait avoir à chaque fois. J’arrête les frais. »
Elle le regardait dans les yeux à présent, et son regard était incendiaire. La colère, la rage l’envahissait, mais elle avait toujours le contrôle. Elle ne voulait pas se disputer avec lui, pas à quelques jours du départ. Qu’il ait au moins une bonne image d’elle, lorsqu’elle partirait. Il commençait à pleuvoir. Il lui prit la main, l’aida à se lever et ils rentrèrent à la maison. Ou, tout du moins, ce qui était encore la maison..
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→ i’m a fool and I know it
▲ Austin, Texas. United States. Nineteen years old.
Depuis son enfance, Jamie-Rose avait mis en place une liste. Cette liste, c’était un peu le support qu’elle devait regarder lorsque quelque chose d’inattendu lui arrivait. En arrivant à Austin, quelques années plus tôt, elle avait rajouté de nombreuses choses à cette liste. Ce pays était vraiment très différent de l’Irlande, et vivre dans un camp militaire ne l’avait pas aidée non plus à garder ses valeurs. Elle avait cependant réussi à en conserver quelques-unes, et les considérait autant comme du bon sens que comme des valeurs fondamentales. Certaines lui venaient de son expérience personnelle, d’autres de son éducation. Mais dans tous les cas, en enfreindre une la rendait misérable et la culpabilisait atrocement. C’est pourquoi elle n’avait jamais enfreint une seule de ses règles.
5. Cacher son intelligence, dans la mesure du possible et suivant la situation. (On fait plus facilement confiance à une rousse écervelée, qu’à une rousse au QI égal à celui d’Einstein. Mais inversement, un professeur avantagera un petit génie plutôt qu’une bimbo idiote.)
4. Ne pas crier. (C’est inutile, et ça donne mal à la tête.)
3. Si les gens t’oublient, ne t’accroche pas. (On souffre déjà assez sur cette terre, s’il faut en plus en rajouter…)
2. La famille est tout ce qui compte.
1. Ne jamais tomber amoureuse d’un militaire. Jamais.
La première règle, elle en avait eu l’idée à l’âge de 6 ans. Voir la tristesse, la souffrance de son frère, de sa mère et la sienne à chaque déménagement, l’avait poussée à décider que non, elle ne ferait pas subir ça à ses enfants. Si elle en avait. Si elle rencontrait un homme qui veuille bien d’elle. Ici, à Austin, tout était différent. Il faisait chaud, il faisait beau tout le temps et les gens étaient extrêmement accueillants. C’était étrange, de parler à des gens qui savaient. Qui savaient ce que c’était d’être dans la famille d’un militaire, parce qu’ils l’avaient vécu eux aussi. Jamie-Rose ne savait pas si elle appréciait cette sensation, ou si au contraire elle la détestait. En tout cas, elle avait quelques amis, étudiait la publicité et commençait à avoir ses marques dans ce pays, dans cet environnement. Elle aimait jouer avec certains militaires, plutôt mignons en général. Elle ne faisait pas la trainée, ça non. Mais elle aimait faire croire à ces grands gaillards qu’ils étaient les plus forts, les meilleurs, les plus beaux… Avant de violemment leur rappeler qu’ils avaient une femme, des enfants qui les attendaient à la maison. Les militaires sont de gros infidèles. Et sa règle numéro une se trouvait totalement justifiée, sous cet angle. Lui ? Il lui manquait toujours, étrangement ; mais elle sentait qu’il l’avait bien oublié, n’ayant pas de nouvelles de lui. Alors elle le mettait dans un coin de sa tête, et passait à autre chose. « Bonjour. »
1. Ne jamais tomber amoureuse d’un militaire. Jamais.
Aie… Ça allait être difficile, ce coup-ci..
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Dernière édition par Jamie-Rose Gallagher le Ven 13 Juil - 11:36, édité 2 fois