Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back
Auteur
Message
Isaac Grayson
members ✖ you're so perfect
› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Dim 15 Juil - 20:32
grayson, isaac luke
" précis sanguin observateur rancunier "
NOM(S) ∞ GraysonPRÉNOMS ∞ Isaac est le prénom de mon grand-père paternel, un honnête travailleur qui était plus épanoui dans son boulot que dans sa vie de famille. Luke est un prénom qu'affectionnait tout particulièrement ma mère. Il lui arrive encore de dire mon nom en entier lorsqu'elle me gronde, malgré mes 25 ans et ma vie à l'armée. Ma mère à un sacré caractère, faut l'avouer.SURNOMS ∞ AucunDATE ET LIEU DE NAISSANCE ∞ 14 décembre 1987ÂGE ∞ 25 ansNATIONALITÉ ∞ 100% américainGRADES/SECTION ∞ US Navy, sous officier du SEALSITUATION FINANCIÈRE ∞ moyenneSTATUT CIVIL ∞ célibataireGROUPE ∞ Toy SoldierAVATAR ∞ Xavier SamuelEST-IL UN SCÉNARIO ? ∞Non CRÉDITS ∞fyeahxavier.tumblr
Spoiler:
[size=11] votre pseudo ∞ Bakavotre prénom ∞ A.un petit surnom qui vous colle au teint ? ∞ Pour les connaisseurs de Naruto, Baka est assez éloquent j'imagine. région/pays ∞ Belgiumvotre âge18 ans, ou presque.
Code:
◖<pris>xavier samuel</pris> <perso>isaac grayson</perso> (si vous ne réserver pas l'avatar remplissez ce champ à la fin de votre présentation)
◖<reserve>célébrité</reserve> › <perso>prénom & nom</perso> ( si vous réserver l'avatar remplissez ce champs et une administratrice le mettra dans le bottin)
Dernière édition par Isaac Grayson le Lun 16 Juil - 17:34, édité 9 fois
Isaac Grayson
members ✖ you're so perfect
› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Dim 15 Juil - 20:33
votre histoire
« Rien n'est complétement faux dans le monde. Même une horloge arrêtée réussit à être à l'heure deux fois par jour. » « Fais-moi la passe... fais-moi la passe ! » Démarquée devant moi, Mayra courrait comme une dératé pour récupérer le ballon que j'allais le lancer. Un oeil sur elle, l'autre sur Noah, j'armais mon tir alors que mon frère s'approchait dangereusement. En effet, à peine eu-je le temps de lancer le ballon que déjà mon frère me plaquait violemment au sol. Le souffle coupé, j'avais un peu mal aux côtes, néanmoins face à la main tendue de mon frère je ne pouvais pas rester au sol. Attrapant sa main, je me remettais sur mes deux pieds alors que notre soeur arrivait en courant le ballon toujours à la main : « Touchdown ! Allé p'pa avoues toi vaincu ça ira plus vite. » Tapant dans la main de ma soeur en un geste victorieux, le rire de Noah nous arrêta. « Arrêtez un peu de faire comme si la partie est déjà finie. On vous met un touchdown et papa et moi on gagne. » Donne un léger coup d'épaule à mon frère je répliquais : « Essaye d'abord de tenir sur tes deux jambes frangin ! » « C'est un défi p'tit frère ? » Me laissant ébouriffer les cheveux, je grognais alors que Mayra rendait le ballon à Noah. Pour rien au monde je n'aurais laissé Noah marquer ce point. Je m'en fichais qu'il était en permission de deux jours, que demain matin il allait retourner à sa base puis reprendre un avion pour une destination qui nous était inconnue. Je voulais gagner ce fichu match et prouver que j'avais de la valeur, moi aussi. Le sourire plein d'assurance de mon frère me tapait sur le système et à peine eu-t-il commencé à avancer que déjà je me jetais sur lui. Le talonnant dans un premier temps, je le plaquais rudement au sol. Noah lâcha le ballon à cause de l'impact, mais ne se laissa pas faire pour autant. Un de ses bras se trouvait autour de ma gorge alors que l'autre m'immobilisait. Me débattant tant que je pouvais, j'arrivais finalement à me défaire de son emprise. La petite bataille fraternelle aurait pu se finir ainsi, mais déjà je me jetais à nouveau sur mon frère nous emportant tous les deux dans une roulade incontrôlée. Bataillant comme deux enfants, les coups, eux, commençaient à devenir ceux de deux adultes. « Noah, Isaac ! Arrêtez maintenant ! » La voix ferme et autoritaire de notre mère nous stoppa net. Riant, je me relevais avant d'aider mon grand-frère à en faire autant. Mes habits tachés à cause de l'herbe, j'affrontais un léger sourire aux lèvres le regard désapprobateur de ma mère. « J'ai une annonce à faire. » Le cadre était plutôt bien choisi, on était à l'arrière de notre petite maison, dans le jardin dont ma mère prenait soin avec une ferveur incroyable. Les roses logeaient à la même enseigne que les lilas ou les iris. Lorsque la saison le voulait, cet endroit était magnifique avec toutes les variétés de roses en fleurs. « Attends mon chéri, je vais d'abord... » « Non, maman ! Maintenant s'il te plait. » Les yeux des membres de ma famille tournées vers moi me mettait mal à l'aise. J'avais pris ma décision, j'étais sur de ce que je faisais, mais j'avais quand même un peu peur. Le dire à voix haute, l'annoncer ainsi, c'était rendre tout si vrai. J'avais peur que ça devienne vrai. Moi qui vivait dans le temporaire, moi qui ne savait pas quoi faire. J'avais pris un choix, j'avais une idée de ce à quoi allait ressembler mon avenir. « Je... je me suis engagé. » Silencieux, mes proches ne semblaient pas comprendre. Les fixant tour à tour, seul mon frère souriait légèrement, ce dernier content de voir que moi aussi je voulais défendre notre si beau pays. « J'ai signé, je vais devenir soldat. » Alors que j'osais enfin sourire, considérant qu'il s'agissait d'une bonne nouvelle, ma mère me coupa dans mon élan d'une voix catégorique. « Ne dis pas d'idiotie ! Il y a une semaine encore tu volais une bouteille de vodka dans l'épicerie de ton père pour aller boire avec tes amis... tu ne peux pas être militaire ! Tu n'en as pas la carrure ! » Déstabilisé, mon sourire avait quitté mes lèvres, ne restait plus sur mon visage que la vague trace d'un malaise. C'est alors que la main de mon frère se posa sur mon épaule et qu'il répondit à ma place tel mon sauveur : « Maman, tu ne peux pas empêcher ton fils de se battre pour son pays. Tu sais bien qu'il fait le bon choix. » Sa voix était douce, mesurée. Il n'avait rien perdu de l'assurance et le charisme qu'il avait eu. Noah était un beau jeune homme, des cheveux blonds, des yeux sombres, si la guerre ne l'avait pas balafré, on aurait jamais cru qu'il pouvait s'agir d'un militaire. Depuis qu'il avait rejoint l'armée, mon frère était devenu encore meilleur. Plus mesurée, plus assuré, il avait en un sens grandi. Et c'était cette grandeur que je voulais obtenir, moi aussi je voulais défendre mon pays, moi aussi je voulais sauver des vies. Je ne pouvais pas laisser ma mère m'en dissuader même si je restais muet face à ses mots. « Il ne va pas se battre pour son pays ! Il va se faire tuer ! On dirait que ça vous amuse tout ça ! Tu n'es jamais là à la maison Noah et tu espères que je sois d'accord que ton frère s'engage dans cette boucherie qu'est la guerre ? Je refuse catégoriquement ! Isaac Luke Grayson vous irez à l'université un point c'est tout ! » La tête baissée, la main de mon frère toujours posé sur mon épaule je ne savais comment réagir. Mon père et ma soeur étaient resté muets durant tout cet affrontement et moi j'espérais trouver une force quelconque pour m'affirmer. « Maman tu ne peux pas lui imposer tes choix. Il est grand, il... » « Je me suis déjà engagé maman. Que tu le veuilles ou non, je fais partie de l'armée et je ne reviendrais pas sur mon choix. » Une cascade déchira les paupières de ma mère alors que les larmes coulaient de plus en plus violemment le long de ses joues. La tête haute et finalement sur de mon choix, j'étreignais mon père, puis ma soeur avant d'embrasser ma mère sur le front. Sans un mot de plus je rentrais talonné par mon frère. « Elle est sous le choc, c'est tout Isaac. Je suis fier de toi frérot, qui aurait cru qu'une terreur pareille aurait fini par s'engager ? » Laissant mon modèle m'ébouriffer une nouvelle fois les cheveux je lui offris un sourire pale avant de rejoindre ma chambre. De ma fenêtre on pouvait encore entendre les sanglots de ma mère et les plaintes qu'elle faisait à un être supérieur qui ne semblait pas vouloir l'écouter : « Pourquoi ? Pourquoi mon second fils... il va se faire tuer. Ils vont se faire tuer. »
« Pour que jamais ne s’effacent leurs visages, pour ne jamais non plus oublier leur courage. » Regardant l'énorme cuve d'eau gelée qui s'étendaient à mes pieds, j'hésitais un instant à sauter. Soufflant sur mes doigts dans une vaine tentative de les réchauffer, je regardais mon instructeur qui répétait la même instruction pour la dixième fois. L'exercice semblait simple, il suffisait de sauter, récupérer son arme qui se trouvait au fond de la cuve, remonter à la surface et sortir de la cuve grâce à l'échelle de corde en gardant son arme. Si le fusil tombait alors qu'on se trouve presque en haut, il fallait y retourner, si on n'arrive pas à récupérer le fusil du premier coup, il fallait aller le rechercher. Ça avait l'air facile, je me rappelais les heures que j'avais pu passer à la piscine avec l'école à faire de l'apnée. J'étais comme un poisson dans l'eau, mais là c'était différent, la température était très basse, je ne portais qu'un t-shirt et un pantalon militaire, je savais que l'eau allait être glaciale. C'était certain, Jetant un coup d'oeil aux gars qui venaient de ressortir de la cuve, je les voyais collés les uns aux autres à chercher un peu de chaleur dans cette masse compact de corps. Aucun encore n'avait atteint le troisième stade de l'hypothermie, tous était au second en train de trembler sans pouvoir contrôler leurs corps. Une main se posa alors sur mon épaule m'intimant de sauter, ce n'était plus le moment de penser, mais bien d'y aller. Respirant un grand coup, j'avançais du bord avant de m'élancer dans le vide, les bras croisés contre mon torse, je voyais l'eau se rapprocher de plus en plus vite sans que je ne puisse lutter. Le choc fut rude, si rude qu'il m'en coupa le souffle, en premier lieu le froid prit mes jambes. Respirant tant bien que mal en battant des bras, je me dirigeais vers le fanion qui indiquait où l'arme avait coulé. L'atteignant, je fixais mes instructeurs en tenue de plongée au cas où quelque chose tournerait mal. Prenant une grande inspiration, toujours incapable de sentir mes jambes, je plongeais sans aucune hésitation. Sous l'eau la température était polaire, ce froid mordant semblait s'attaquer à mes joues, ma nuque, la racine de mes cheveux. Je sentais mon corps réagir comme il le pouvait à autant de froid, mais rien n'y faisait je ne pouvais lutter. L'espace d'un instant, je cessais de descendre dans les profondeurs de la cuve. Entre mon but et l'abandon, une ligne fragile s'étendait à l'infinie. Il aurait été si simple d'abandonner après ces longues semaines de tests physiques, d'entraînements à répétition, de compétition, de séances de tirs et de cours de tactiques. Vraiment, j'aurais pu le faire, abandonner. Retourner à la maison, rejoindre mes parents pour leur plus grand bonheur puis aller à l'université. J'aurais pu avoir une bourse pour jouer au football américain, peut-être était-ce toujours le cas. Les yeux clos désormais, mes membres endoloris et rendu amorphe à cause du froid j'ai vraiment songé à arrêter. L'espace d'un instant j'ai pensé remonter à la surface et abandonner sans avoir donné le meilleur de moi. Cependant, c'est souvent aux frontières de l'impossible qu'un homme prenne conscience de sa valeur, apprend à se connaître lui-même. Perdu dans ce qui me semblait être un océan de douleurs et de glace j'ai trouvé la lumière. Le sourire de mon frère m'empêcha de flancher, mon désir de faire partie de l'armée, d'être un soldat qui défendra son pays... C'est ce jour-là que j'ai découvert ce qu'était le courage, non pas cette absence de peur, mais bien cette certitude sourde dans votre tête qui hurle que des choses sont plus importantes que la peur. Puisant en moins les dernières réserves d'énergie que j'avais réussi à conserver en moi, je battais des jambes et des bras en cadences récupérant mon arme sans trop de difficultés. Une fois que je retrouvais l'air libre de la surface, je dû faire face à mon instructeur qui semblait partager entre l'inquiétude et le soulagement. Mes membres agités de tremblement, mes dents claquant dans une symphonie d'une horreur incomparable, je nageais tant bien que mal vers l'échelle de corde avant de grimper sans plus trop de problèmes. Une fois sur la terre ferme, mes habits mouillés par une eau glacée, l'air qui se frayait un passage dans mes poumons semblait brûler l'intérieur de moi sans que je ne puisse lutter. Lâchant l'arme que je venais de récupérer, je m'asseyais au sol en me recroquevillant sur moi. Un des gars avec qui je partageais ma chambre arriva alors avec une serviette sèche. Sans que je ne réagisse, il se mit à la frotter vigoureusement dans mes cheveux et dans mon dos avant de héler les autres : « Les gars, aidez-moi il est vraiment gelé ! » En effet, tous mes membres semblaient pris de soubresauts incontrôlable, des soubresauts que je ne cherchais pas à contrôler mon esprit trop accaparé par le froid. Avant que je ne comprenne ce qui était en train de se produire, je me trouvais au coeur d'une marée humaine à profiter de la chaleur des corps m'entourant. Sans savoir pourquoi, ou comment, j'avais l'impression d'être à la maison, à croire que j'étais à la maison entouré de ma famille. Mais, non, ce n'était pas ça, j'étais chez moi, entouré de mes frères de combat.
« Je veux voir mon frère, le serrer dans mes bras, lui dire que tout n'était qu'un absurde cauchemar ; qu'au réveil j'ai retrouvé nos vies, comme ça, par hasard, dans le coffre où maman rangeait mes affaires. » Le silence est de marbre, tout comme les tombes qui nous entourent, habillé pour l'occasion malgré les bandages qui enserrent douloureusement mon torse, je suis debout bien que blessé. Les yeux posés sur le sol, je refuse de regarder le cercueil qui nous fait face à ma famille et moi. Les poings serrés, j'ai du mal à rester en place, la main de ma soeur sur mon épaule, je ne sais même pas relever la tête pour la regarder dans les yeux. J'ai envie de chialer comme un gamin, mais je me retiens. Je sais que ça ne sert à rien, ça ne servira plus à rien. Je repensais au sang, à l'infirmier qui me hurlait de sortir et moi qui était incapable de comprendre quoique ce soit. Je me souviens de ma rage et des mots du coéquipier de Noah qui m'annonçait qu'il s'agissait d'une embuscade ... Flash-Back « On a rien vu venir... je sais pas comment... je... ils sont arrivés comme ça puis Noah est tombé... on a rien pu faire... je suis désolé... je... » La rage nouait ma gorge, si un de mes coéquipier ne me tenait pas fermement je serais retourné voir mon frère. Au lieu de ça, je me calmais, je demandais à ce qu'on me lâche et j'allais m'asseoir. J'attendais assez longtemps que pour fausser compagnie à mes coéquipier, je retournais dans l'infirmerie et revoyait la chair de ma chair en sang, sa barbe mal rasé ocre à cause de sa vie qui lui échappait. Son visage était étrangement détendu, si je ne voyais pas tout ce rouge, sur son torse, sur son visage, sur mes mains. Si je ne voyais pas ça je n'aurais pas su. Je n'aurais pas compris qu'il n'était pas en train de dormir, mais bien qu'il était en train de mourir. « Noah.. Noah... » Une chevrotine de mauvaise qualité s'était décomposé dans son flanc, une autre balle, plus précise et de meilleure manufacture semblait avoir transpercer son torse au niveau de son coeur. Inquiet, livide, je regardais mon frère se vider de son sang alors que mon âme semblait tomber en lambeau. Plus son corps se vidait, plus ma vie semblait m'échapper. De nouveaux camarades arrivèrent pour me faire sortir de l'infirmerie alors qu'on me disait que ça allait aller. Tout le monde me répétait ça. Même le chef de mon unité vint me voir, il m'ordonna de rester dans mes quartiers et demanda à plusieurs de mes camarades de me surveiller. Ils ne comprenaient pas, personne ne pouvait comprendre la flamme qui m'animait alors que la vie de mon frère volait en cendre. Sans plus réfléchir, sans plus rien écouter, sans me soucier des ordres ou de mon avenir que je jetais aux orties, j'allais me battre pour la seule chose qui avait encore de la valeur. Ma revanche. Attrapant mon arme, j'hésitais un instant avant de prendre mon fusil de mission. Tant pis pour les ordres, tant pis pour les regrets, plus rien ne m'importait. Fin Flash-Back Le drapeau américain flottait entre les mains des coéquipier de Noah. Les regardant le replier avec un grand soin je repensais au drapeau qui flottait à côté de ma chambre à l'hôpital militaire. Ce drapeau que j'ai fixé des heures durant en attendant qu'on ne me montre mon frère. Personne dans le service n'avait eu le courage de me l'annoncer. C'est blessé et mis à pied que je revenais sur le sol américain, c'est blessé et prêt à être jugé qu'on m'apprit la mort de Noah. Depuis cet instant dans ma chambre d'hôpital, plus rien n'avait eu d'importance. Qu'il s'agisse de ma guérison, des membres de mon équipe en permission qui avaient pris la peine de venir me voir, de ma mère qui venait pleurer tous les soirs sur mes genoux. Repensant à tout cela, je continuais à fixer ce drapeau américain ballotté par le vent. Je continuais à fixer ce fichu linceul que mon frère emportait trop jeune dans sa tombe. Ce fichu linceul qui l'avait recouvert depuis qu'il était entré dans l'armée, cette épée de Damoclès qui avait fini par le tuer. Les poings serrés, ma mâchoire crispé, c'est la tête haute que je faisais face aux deux militaire qui m'offrait ce drapeau, symbole de notre pays tout en me glissant un mot de réconfort au sujet de mon frère, cet homme qu'ils semblaient avoir plus connu que moi-même. S'en suivi le salut de vingt-et-un coups de canon. Les yeux posés sur le ciel, serrant fermement le drapeau qui avait recouvert son cercueil contre moi, j'espérais sincèrement qu'il était mieux là où il se trouvait et peut-être qu'il veille surement, mais j'avais des doutes. Je n'osais pas y croire. Plus vite que je ne l'aurais cru, j'entendis au loin un homme jouer Taps au bugle. Ma mère fondit en larme, mon père sécha aussi bien qu'il pouvait les siennes alors que ma soeur se laissait aller sur mon épaule. Droit, le regard posé sur la dernière demeure de mon grand-frère je sentis mon coeur se serrer un peu plus avant qu'il ne se brise pour de bon. [...] Une fois la cérémonie achevée, beaucoup de militaires sont venus nous voir, nous la famille du défunt, ils sont venus voir l'ancienne famille de leur frère espérant la réconforter et être réconforté. Des saluts, des marques de respects, des sincères condoléances, tant de choses trop lourdes à porter pour mes frêles épaules. Un haut gradé vint me voir, je le remarquais aux insignes se trouvant sur sa tenue. Sans comprendre ce qu'il venait faire là, connaissait il mon frère ( ?), je le saluais avant de serrer sa main tendue : « Sincères condoléances mon enfant... Je n'ai pas connu votre frère, mais je suis sur que c'était un grand homme pour avoir eu le courage de servir son pays. » « Merci, monsieur. » « Je trouvais que c'était un minimum de venir vous voir et vous présenter mes condoléances avant votre jugement. Je sais ce que c'est de perdre un frère d'arme, je sais donc ce qu'est de perdre un frère. J'en tiendrais compte durant votre jugement. » Hochant vaguement la tête, le haut gradé disparut presque aussi vite qu'il était apparu. Il salua d'abord toute ma famille, parla brièvement à mon père de la bravoure de son fils, puis s'en alla comme s'il avait accompli un devoir qu'il lui était incombé, nous supporter durant cette épreuve. Je n'appris son nom que plus tard, lors de mon jugement devant la cours militaire où il m'obligea à être suivi par une psychiatre qui n'était autre que sa fille. Lancaster, je ne savais pas alors que j'allais pouvoir haïr ce nom autant.
« I'll get it if you need it. I'll search if you can't see it. You're thirsty, I'll be rain. You get hurt, I'll take your pain. I know you don't believe it, but I said it and I still mean it. When you heard what I told you. When you get worried I'll be your soldier. » Troisième rendez-vous et déjà j'avais envie de tout envoyer se faire voir pour retourner m'enfermer chez moi. Devant la porte de son cabinet, je reste de marbre bien qu'à la vérité j'hésite à entrer. Le regard de sa secrétaire semble transpercer ma nuque alors qu'elle s'interroge certainement sur ce qui m'empêche d'entrer. C'est vrai, qu'est-ce qui m'empêchait d'entrer ? J'avais été à la guerre, j'avais perdu mon frère, j'avais tué des hommes, j'avais sauvé des enfants, j'avais tout fait pour protéger mon pays. Voilà, c'était idiot, certainement paradoxale, j'étais capable de mettre ma vie en danger, revenir en arrière pour sauver un camarade quitte à mourir, je pouvais tuer de sang-froid, mais ouvrir une fichue porte, non, ça je ne pouvais pas. Revenant sur mes pas, je préférais partir au lieu de m'énerver et donner une quelconque satisfaction à ma psychiatre qui en avait déjà trop à me pousser dans mes retranchements : « Monsieur... mademoiselle vous attend depuis dix minutes déjà. » Levant les yeux au ciel, je m'arrêtais à un pas de la sortie, bien sûr qu'elle m'attendait. Lykke m'attendait de pied ferme prête pour une nouvelle séance de torture mentale. Soupirant, je retournais à sa porte, tapait trois coups secs avant d'entrer le tout avec une démarche militaire. Une fois à l'intérieur, je refermais la porte derrière moi, restant un instant sur place en observant la pièce. Chichement décorée, la pièce possédait à peine un cadre représentant un officier supérieur, celui-ci même qui m'avait jugé pour insubordination et m'avait obligé à aller voir sa fille de psychiatre avant de pouvoir espérer retourner au front. Un tube de brillant à lèvres se trouvait sur la table, ainsi qu'une trousse de maquillage ouverte. Dans des gestes vifs et désunis, Lykke rangea le tout alors que je me mettais à la fixer intensément. La teinte de ses joues étaient rehaussées par du maquillage, ses lèvres étaient brillantes, son regard rendu plus profond à l'aide d'une ligne d'eyeliner que je trouvais superflue. « Bonjour, madame. » Dans geste qui se voulait désinvolte, elle m'indiqua le siège qui faisait face à son bureau avant de se retourner vers les fenêtres derrières elle. « Alors, qu'est-ce qui t'a empêché de rentrer cette fois ? La peur, l'appréhension, le stress ? » Serrant les accoudoir de mon siège, silencieux, je la vis se retourner ainsi que prendre un carnet qu'elle avait déjà bien rempli de gribouillage lors de notre première rencontre : « Excusez-moi, mais si vous ne l'aviez pas remarqué, je n'apprécie pas trop nos entrevues. » Un mince sourire étira ses lèvres alors qu'une lueur d'amusement éclaira son regard : « Je l'avais bien remarqué, mais tu n'es pas là pour t'amuser. Tu es là pour aller mieux. » « Je vais bien ! Je vais parfaitement bien ! Je n'ai rien perdu de ma condition physique et mes entraînements prouvent que je suis toujours aussi fin tireur. Je n'ai rien perdu de mon savoir-faire et j'écoute mes supérieurs ! » C'était vrai, je m'entrainais encore plus dure qu'avant depuis que j'étais bloqué à la base. Je passais mon temps à m'entraîner, l'autre quart de mon temps qui me restait je la passais à boire et à essayer de dormir avec des comprimés qui m'abrutissaient. « Tu ne retourneras pas tout de suite sur le front... » Me levant dans un bond, j'étais bien incapable de garder mon sang-froid face à son indifférence. Savait-elle seulement ce que ça signifiait pour moi rester bloquer ici ? « Et pourquoi ?! Il n'y a aucune raison qui justifie que vous me reteniez ici. Je ne suis pas fou ! » Lykke se fichait de ce que je disais, imperturbable, elle continuait à noter des choses dans son carnet comme si je n'existais pas. C'était comme cela qu'elle tentait de me réparer ? A coup de mot écrit sur des bouts de papier ? « Je ne suis pas brisé, je ne suis pas blessé. Tout ce qu'il me reste du front ce sont des cicatrices, je ne souffre plus alors pourquoi est-ce que vous vous entêtez ? Qu'est-ce qui vous empêche d'avouer que je vais mieux ? » « Tu ne vas pas mieux. » Sa voix était posée, sereine. Je la haïssais pour ça, pour cette distance qu'il y avait dans sa voix, pour cette absence de compréhension. Cette fille, cette femme ne m'aidait pas, absolument pas elle ne servait à rien, alors pourquoi devais-je continuer à la voir ? Me rasseyant, je restais silencieux me contentant de l'observer tout en restant impassible. Dans mon métier c'était nécessaire d'être patient, tout aussi nécessaire que de savoir observer. Et plus j'observais Lykke, plus je la trouvais louche. « C'est nouveau ... ? Le brillant à lèvre, le maquillage ? Sans parler du parfum, vous sentez à plein nez. » « J'avais envie. » Hochant la tête, je continuais à la fixer. Malgré mes tentatives de la mettre mal à l'aise, de la percer, ma psychiatre semblait toujours maîtresse d'elle-même. A croire que rien ne pouvait l'atteindre. Faisant craquer mes phalanges, je continuais à l'observer, absorbé par ce que je voyais. Le silence était épais, il s'agissait de ce genre de silence dont il est difficile d'en réchapper. De ceux qui s'abattent sur vous et ne vous lâche plus, de ceux qui vous tuent à petit feu et vous font comprendre que d'avance tout est perdu. Notant sans cesse des choses dans son carnet, Lykke relevait rarement les yeux, certainement que ce qu'elle écrivait était plus intéressant que ce qu'elle pouvait bien voir. Têtu et bien décidé à ne plus dire un mot jusqu'à la fin de notre séance, je me laissais aller à détailler les traits fins de la femme qui me faisait face. Je savais que ça ne servait à rien, que décrire la courbe de son sourire, que laisser mes yeux glisser le long de son cou et se perdre dans la contemplation de cette mèche brune qu'elle entourait autour de son doigt ne servait à rien. Pourtant, je le faisais, absorbé, envouté, hypnotisé par ce spectacle sans fin. « Tu sais, le mutisme est un moyen de ne pas affronter la réalité. » Piqué à vif, un sourire en coin apparait sur mes lèvres alors que je réplique : « Et vous qu'est-ce qui vous permet de ne pas affronter la réalité ? » « Excuse-moi ? Quoi ? » Un sourire victorieux aux lèvres, j'étais fier d'avoir enfin pu la déstabiliser, c'était une petite victoire et déjà j'étais certain de gagner d'autres petites batailles. « Nouveaux vêtements, nouveau parfum, nouvel manie de se maquiller avant notre entrevue. Tout cela semble plutôt clair... vous êtes attirée par moi. » Désarmée, la jeune femme sembla l'espace d'un instant réfléchir à la réaction qu'elle devait prendre, déposant son carnet, elle se redressa finalement dans son siège avant de répliquer toujours aussi mesurée : « Qui te ditque je n'ai pas un rendez-vous après notre entrevue ? » Touché. « Nous sommes mardi, il est presque midi, votre secrétaire commençait déjà à ranger ses affaires. Vous n'avez pas d'autres rendez-vous après moi et vous resterez encore une heure pour bûcher sur les patients que vous avez vus durant la matinée. Si vous aviez un rendez-vous, vous vous seriez préparé après m'avoir vu, pas avant. » Regardant ma montre, je pu voir que mon calvaire était enfin fini. Me levant, je lui offrais un dernier sourire avant de me diriger vers la porte. Sauf que Lykke m'empêcha de sortir, son bras m'empêchant d'atteindre la poignée. « De ta part, comment expliques tu tous ces détails que tu as notés en si peu de séances ? » « C'est mon métier... » « D'observer et de tirer des conclusions. Pas de connaître mon horaire et te rappeler de mes habitudes. » Déstabilisé, je me perdais dans son regard l'espace d'un instant. Elle n'avait pas tort. Malheureusement, elle avait raison. « Je... » Désorienté, déstabilisé, je refusais l'éventualité même que je puisse m'attacher à cette femme, surtout à cette fille qui passait à me mettre hors de moi. De toute manière, je refusais de m'attacher, je n'avais pas de place pour ça, l'amour l'amitié. Je n'avais pas de place autre que pour ma famille et mes frères d'armes. C'est perturbé que je sortais une nouvelle fois du cabinet de Lykke, cette dernière cherchait à me remettre en place à la manière d'un horloger, mais pourquoi est-ce que ça faisait plus de mal que de bien alors ?
Dernière édition par Isaac Grayson le Lun 16 Juil - 17:12, édité 9 fois
Michael Shider
administratrice ✖ we're the queens
› postes : 194 › Date d'arrivé : 14/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Dim 15 Juil - 20:34
Bienvenue parmi nous homme de ma vie numéro je sais même plus combien mais xaviiiier est canooooon ! Très bon choix ! J'ai hâte d'en voir ton personnage. N'hésite pas si tu as des questions ! Le staff est là pour toi
Isaac Grayson
members ✖ you're so perfect
› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Dim 15 Juil - 20:38
Merci Je te retourne le compliment, Joseph est bien placé dans les hommes de ma vie (par contre je ne saurais pas dire il est quantième xD)
Melchior Wayne
members ✖ you're so perfect
› postes : 47 › Date d'arrivé : 13/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Dim 15 Juil - 20:43
Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche. J’espère que tu te plairas parmi nous.
Invité
Invité
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Dim 15 Juil - 20:59
Welcome Raaaan Xavier & le pseudo qui tue
Tessa Carter
members ✖ you're so perfect
› postes : 132 › Date d'arrivé : 12/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Dim 15 Juil - 21:01
Samuel, sexxxx. bienvenue et bon courage !
Isaac Grayson
members ✖ you're so perfect
› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Dim 15 Juil - 21:13
Waw Merci à vous tous et vos avatars d'enfer
Invité
Invité
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 13:31
Isaac, Bienvenue et je suis toujours d'accord de t'adopter
Isaac Grayson
members ✖ you're so perfect
› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 13:34
Merci
Owiiiiiiiiiiiiii je veux je veux
Game Gallagher
administratrice ✖ we're the queens
› postes : 665 › Date d'arrivé : 15/06/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 15:01
isaac le schizo bienvenue babe, je savais pas que t'étais aussi canon
Isaac Grayson
members ✖ you're so perfect
› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 15:05
Ça va me poursuivre ça
Merci, t'es pas mal non plus
Invité
Invité
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 15:22
je laisse une trace pas touche
Game Gallagher
administratrice ✖ we're the queens
› postes : 665 › Date d'arrivé : 15/06/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 15:23
*TOUCHE.*
Isaac Grayson
members ✖ you're so perfect
› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 15:24
si c'est pas de la provocation ça
Invité
Invité
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 15:30
JE TOUCHE AUSSI.
Game Gallagher
administratrice ✖ we're the queens
› postes : 665 › Date d'arrivé : 15/06/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 15:30
TOUCHONS TOUCHONS
Isaac Grayson
members ✖ you're so perfect
› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 15:31
Bon bah, moi je me laisse toucher
Invité
Invité
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 15:33
Tu n'as pas trop le choix de toute façon.
Isaac Grayson
members ✖ you're so perfect
› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 15:34
Oh, c'est nouveau ça Bon bah, c'est toujours bon à savoir
Game Gallagher
administratrice ✖ we're the queens
› postes : 665 › Date d'arrivé : 15/06/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 19:00
retouche bon, babe, comme j'ai keaphé ta fiche, j'te valide
Jamie-Rose Gallagher
ginger queen ♕ you can't choose what stays and what fades away.
› postes : 631 › Date d'arrivé : 12/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 19:01
bienvenuuuue isaaac !! t'es presque roux en plus
Isaac Grayson
members ✖ you're so perfect
› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 19:32
Ahlalala mais je me fais toucher de partout moi
Merci vous deux
Game Gallagher
administratrice ✖ we're the queens
› postes : 665 › Date d'arrivé : 15/06/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 19:33
partout, partout
Isaac Grayson
members ✖ you're so perfect
› postes : 51 › Date d'arrivé : 15/07/2012
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back Lun 16 Juil - 19:36
Je vais finir par crier au viol si ça continue
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back
Isaac ◭ Ain't kill myself yet, and I already want my life back